Les dirigeants européens ont affiché leur détermination à gagner la bataille de la voiture électrique en engageant un plan de formation à grande échelle pour pourvoir les 800000 emplois de la filière d’ici 2025.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Peter Altmaier, ministre de l’Economie et de l’Energie de la République fédérale d’Allemagne, Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne chargé des Relations interinstitutionnelles et de la Prospective, se sont réunis dans le cadre de l’Alliance européenne des batteries, créée en 2017. Celle-ci a pour objectif principal de développer les technologies et les capacités de production des batteries dans l’Union européenne, ce qui est essentiel pour la mobilité à faibles émissions, le stockage de l’énergie ainsi que la stratégie et la souveraineté économique de l’Europe.
Les dirigeants européens ont affiché leur détermination à gagner la bataille de la voiture électrique, malgré l’avance considérable de l’Asie dans ce domaine, en engageant un plan de formation à grande échelle pour pourvoir les 800000 emplois de la filière d’ici 2025.
A travers un PIIEC (projet important d’intérêt européen commun) sur les batteries, l’Union européenne réunit 14 Etats membres et 42 entreprises, dont BMW, Fiat et Tesla, le chimiste français Arkema ou encore le spécialiste suédois des batteries Northvolt. La Commission va investir 2,9 milliards d’euros dans ce projet, ce qui devrait permettre de débloquer trois fois plus d’investissements privés. Objectif : rattraper le retard par rapport à la Chine qui domine le marché des batteries. L’Union européenne, dont la part de marché ne dépasse pas 3% actuellement, vise, grâce à ce projet, 25% du marché à la fin de la décennie.
“Alors que les plans sociaux qui se succèdent dans l’industrie automobile ont détruit entre 60000 et 90000 emplois en Europe, la filière de la voiture électrique est une opportunité fantastique”, a déclaré à l’AFP le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton. Mais, “d’ici la fin de la décennie, entre 180000 et 200000 emplois pourraient être créés dans la fabrication de cellules de batteries”, a-t-il ajouté.
“Près de 70 projets industriels sont soutenus d’ores et déjà par l’Alliance. De nombreux investissements dans les batteries ont récemment avancé leurs échéanciers et augmenté leur capacité de production attendue”, a précisé Maroš Šefčovič. “C’est la production de batteries au lithium-ion qui a le plus progressé – et d’ici 2025, nous sommes désormais en passe de devenir le deuxième producteur de cellules de batterie au monde, derrière la Chine. En outre, près de 30 projets annoncés devraient largement satisfaire la demande de l’Union européenne en batteries alimentées par la mobilité électrique”, a-t-il indiqué.