D’ici 2030, l’ambition de l’Europe est d’atteindre 20% de la production mondiale de semi-conducteurs en valeur (en technologie 5 nm, voire 2 nm), c’est-à-dire doubler sa production actuelle dans ce domaine.
La Commission européenne vient de présenter une communication dans laquelle elle définit ses ambitions en matière de technologies numériques à l’horizon 2030, sous le nom de “boussole numérique”. Elle est destinée à mettre en place un suivi, à définir les étapes clés à franchir et à déterminer les moyens de réaliser ces ambitions.
Bien avant la fin de la décennie, les entreprises auront besoin de connexions “Gigabit” dédiées et d’infrastructures de données pour le cloud computing et le traitement des données, de la même manière que les écoles et les hôpitaux auront besoin de telles connexions pour l’éducation à distance et la télésanté. Le calcul haute performance (HPC) nécessitera des connexions de l’ordre du Térabit pour permettre le traitement des données en temps réel.
Si la connectivité est une condition préalable à la transformation numérique, les microprocesseurs sont au coeur de la plupart des chaînes de valeur stratégiques clés pour produire les objets ou mettre en oeuvre les chaînes de valeur de la prochaine décennie, telles que les voitures connectées, les téléphones, l’Internet des objets, les ordinateurs hautes performances, les ordinateurs de bord et l’intelligence artificielle.
Alors que l’Europe conçoit et fabrique déjà des puces haut de gamme, elle présente des lacunes importantes, notamment dans l’état de l’art des technologies de fabrication et dans la conception de puces, et elle s’expose à un certain nombre de vulnérabilités, souligne la Commission
Aussi, l’ambition de l’Europe est de produire des semi-conducteurs de pointe et durables, au minimum à hauteur de 20% de la production mondiale en valeur (en technologie 5 nm, voire 2 nm) et 10 fois plus éco-énergétiques que celles qui sont produites aujourd’hui, estime la Commission.
Dans le même temps, l’Union européenne devra investir dans les nouvelles technologies quantiques et être à la pointe mondiale dans le développement d’ordinateurs quantiques entièrement programmables et accessibles depuis toute Europe. Ces ordinateurs devront être très économes en énergie et capables de résoudre des calculs en quelques heures au lieu de quelques centaines de jours, voire plusieurs années actuellement.
La communication de la Commission européenne est intitulée “2030 Digital Compass: the European way for the Digital Decade” et elle est consultable sur ce lien.