L’industrie des puces a pressé l’administration Biden et le Congrès de prendre des mesures pour financer les dispositions de la loi destinée à stimuler l’industrie des semi-conducteurs.
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il a l’intention de mobiliser un financement de 37 milliards de dollars dans le cadre de la législation visant à stimuler la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis, en réponse à la pénurie de composants qui a contraint les constructeurs automobiles américains à réduire leur production. Pour ce faire, il a signé un décret visant à remédier à cette pénurie après avoir été alerté par un grand nombre d’organisations professionnelles américaines.
“Je demande aux hauts fonctionnaires de mon administration de travailler avec les dirigeants de l’industrie pour identifier des solutions à la pénurie de semi-conducteurs”, a déclaré Joe Biden. “Le Congrès a autorisé un projet de loi mais il leur faut 37 milliards de dollars pour s’assurer que nous avons cette capacité”, a-t-il ajouté.
L’industrie des puces a pressé l’administration Biden et le Congrès de prendre des mesures pour financer les dispositions de la loi destinée à stimuler l’industrie des semi-conducteurs. “Nous exhortons le président et le Congrès à investir de manière ambitieuse dans la fabrication et la recherche de puces au niveau national”, a déclaré la SIA (Semiconductor Industry Association) qui représente les entreprises américaines de semi-conducteurs.
Le décret promulgué par Joe Biden vise à examiner pendant 100 jours les chaînes d’approvisionnement pour quatre types de produits critiques : les semi-conducteurs, les batteries de grande capacité pour les véhicules électriques, les terres rares et les produits pharmaceutiques.
L’industrie automobile américaine, qui subit de plein fouet la pénurie de composants, a accueilli avec satisfaction le décret Biden, tout en convenant qu’il faudrait encore plusieurs semaines pour que la situation redevienne normale. Ford a déclaré qu’un manque de composants pourrait entraîner une réduction de sa production de 20% au premier trimestre. General Motors a aussi déclaré qu’il était forcé de réduire la production de ses usines aux États-Unis, au Canada et au Mexique et qu’il réévaluerait les plans de production à la mi-mars.