Les autorités de la concurrence européenne et britannique ont déjà annoncé l’ouverture d’une enquête poué évaluer les retombées que pourrait avoir ce projet sur l’accès à la technologie d’ARM.

Le projet d’acquisition du britannique ARM par l’américain Nvidia, leader mondial des processeurs graphiques et circuits d’intelligence artificielle, pour 40 milliards de dollars, risque de ne pas être mené à son terme en raison des réticences des autorités de régulation de l’Union européenne, du Royaume-Unis et de la Chine et de l’opposition à ce projet manifestée par Google, Microsoft et Qualcomm. La technologie d’ARM est en effet présente dans presque tous les smartphones, et cela soulève de nombreuses inquiétudes quant à la possibilté de continuer à accéder aux licences donnant l’autorisation d’utiliser ses architectures, à des conditions satisfaisantes.

Les autorités de la concurrence européenne et britannique ont déjà annoncé l’ouverture d’une enquête. La technologie d’ARM prenant de plus en plus de place dans l’industrie des smartphones, les autorités de régulation estiment qu’il est nécessaire de s’assurer d’une certaines neutralité, pour éviter une situation de position dominante. Microsoft, Google et Qualcomm se sont d’ailleurs rapprochés de ces organismes de régulation aux États-Unis, en Europe, au Royaume-Uni et en Chine, afin d’empêcher cette acquisition.

Pour sa part, Nvidia affirme que son intention n’est pas de renégocier les accords avec les clients d’ARM à des conditions qui leur seraient défavorables, voire de constituer un monopole, et que son projet est avant tout motivé par l’expertise d’ARM en intelligence artificielle et dans le domaine de l’efficacité énergétique des semiconducteurs.