12,5 milliards d’euros du PIA 4 sont destinés à déployer ces stratégies d’accélération : le PIA permet ainsi aux innovations d’émerger, de mûrir, de faire la preuve de leur efficacité et de tester leur marché.
Le Premier ministre Jean Castex a détaillé les contours et les objectifs du quatrième programme d’investissement d’avenir (PIA 4). “Les projets qui seront soutenus par le PIA 4 ont vocation à dessiner la France des années 2030. C’est le seul moyen de donner de la visibilité sur le long terme à tous ceux qui innovent et cherchent des solutions aux défis de la prochaine décennie, a déclaré le Premier ministre, Jean Castex.
Doté de 20 milliards d’euros sur 4 ans, le 4e programme d’investissements d’avenir est entièrement dédié à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation. Il vise à garantir à la France le maintien de son indépendance, de sa compétitivité et donc de l’emploi, et il va permettre de poursuivre la transition écologique engagée. Le PIA 4 est simplifié, il prend mieux en compte les réalités territoriales et répond aux enjeux de la transition écologique, de la compétitivité et de l’indépendance de l’économie. Il mobilisera 11 milliards d’euros jusqu’en 2022 pour accompagner le plan de relance, soit un peu plus de 10% de l’effort total engagé par le gouvernement.
Le PIA 4 s’est fixé un objectif d’au moins un tiers d’investissements en faveur de la transition écologique : une grand partie des nouvelles stratégies d’innovation prioritaires du programme seront dédiées à la transition écologique (tranformer les équipements agricoles, décarnoner l’industrie ou accompagner la transformation des villes…). Ce programme se caractérise par une dimension territoriale : les régions sont associées à l’élaboration des stratégies nationales d’accélération pour l’innovation et à la mise en oeuvre des “démonstrateurs territoriaux” permettant de tester en conditions réelles l’efficacité des innovations développées. La part régiolalisée du PIA passe de 250 M€ à 500 M€.
12,5 milliards d’euros pour les marchés et technologies prioritaires
Sur les marchés les plus prometteurs où la France dispose de réelles capacités, des stratégies d’accélération mobilisant tous les leviers sont construites (financements, normes, réglementations, recherche, formation…). Celles-ci sont définies dans le cadre de pilotages interministériels. L’objectif est de doter l’Etat d’une capacité de s’adapter aux enjeux liés à la compétition mondiale, en définissant des priorités d’investissement permettant de faire face à de nouveaux défis. Cette logique dite “dirigée” du PIA 4 est donc de cibler quelques marchés et technonogies prioritaires, afin de soutenir les entreprises et les laboratoires de recherche dans les étapes de développement selon la maturité des innovations. 12,5 milliards d’euros du PIA 4 sont destinés à déployer ces stratégies d’accélération : le PIA permet ainsi aux innovations d’émerger, de mûrir, de faire la preuve de leur efficacité et de tester leur marché.
Quatre stratégies nationales avaient déjà émergé lors des travaux du pacte productif (filière hydrogène, cybersécurité, quantique, enseignement numérique) et des consultations ont été lancées pour onze autres thématiques (santé digitale, bio production, digitalisation des mobilités, réseaux de télécoms du futur…).
7,5 milliards d’euros pour donner plus de visibilité aux acteurs de la recherche et de l’innovation
L’État met l’accent sur l’innovation et les dépenses en recherche et développement et consacre une enveloppe de 7,5 milliards d’euros aux organismes d’enseignement supérieur (universités de recherche, laboratoires d’excellence), de recherche et d’innovation (instituts hospitalo-universitaires, instituts de recherche technologique).
Le PIA répond à un enjeu de long terme pour les acteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation par des financements stables. Grâce au PIA 4, l’Etat garantit ainsi un financement structurel pérenne et prévisible aux écosystèmes et organismes d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Il s’agit de faire de la France le terreau le plus fertile et attractif en Europe pour les étudiants, les enseignants, les chercheurs et les entrepreneurs.