La direction d’Airbus prédit des licenciements secs inévitables et une crise plus longue que prévu pour le secteur de l’aéronautique.
Dans un courrier électronique envoyé le 11 septembre dernier à ses salariés, le président d’Airbus prévient qu’il sera compliqué d’éviter des licenciements secs, alors que les syndicats demandent de les exclure à tout prix. Il parle surtout d’une crise du secteur plus grave que ce que l’on pouvait s’imaginer en juin dernier.
Airbus prévoit désormais de supprimer 3.500 postes à Toulouse. “Il me semble peu probable que les départs volontaires suffiront”. Malgré les volontaires pour les départs anticipés et les pré-retraites, malgré les mobilités internes et externes, cela ne suffira pas à couvrir la suppression de 3500 postes à Toulouse et 15 000 dans le monde.
“Les départs forcés, ce n’est pas dans l’ADN d’Airbus”, soulignait le DRH du groupe, Thierry Baril, en juillet dernier. Mais la crise est sans précédent, regrette-t-il.
Par ailleurs, les reclassements dans d’autres branches du groupe sont quasi impossibles : il y a déjà des suppressions de postes dans la division Defence and Space et chez ATR, par exemple.