Cette décision fait suite au renforcement des sanctions contre Huawei, décrété le 17 août par le département américain du Commerce, et met désormais en péril la fabrication de smartphones pour l’entreprise chinoise.
Conséquence de la guerre commerciale entamée entre les Etats-Unis et la Chine, les deux premiers fabricants sud-coréens de mémoires, Samsung Electronics et SK Hynix, ont récemment décidé d’arrêter de livrer Huawei en écrans, processeurs et mémoires, alors qu’ils ont réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires cumulé de 10 000 milliards de wons (7,3 milliards d’euros) auprès de l’équipementier chinois. LG a, lui aussi, décidé de ne plus livrer d’écrans à Huawei.
Cette décision fait suite au renforcement des sanctions contre Huawei, décrété le 17 août par le département américain du Commerce, et met désormais en péril la fabrication de smartphones pour l’entreprise chinoise. Les nouvelles sanctions américaines prévoient notamment d’interdire de vendre, à Huawei, des circuits électroniques et tous les sous-ensembles électroniques produites en utilisant des technologies et des logiciels américains, sans autorisation préalable de l’administration américaine.
Cet arrêt des approvisionnements pourrait n’avoir qu’un faible impact sur l’activité de ces sociétés sud-coréennes, car l’offre pour les autres fabricants de téléphones mobiles devrait augmenter à moyen ou long terme. Par ailleurs, Huawei étant l’un des principaux concurrents de ces entreprises sud-coréennes sur les marchés des smartphones et des équipements de 5G, cette situation pourrait finalement leur profiter à terme.
Ce nouvel épisode de la guerre commerciale sino-américaine intervient peu après l’interdiction faite au taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, de produire des puces pour Huawei. De plus, l’administration américaine s’emploie également à empêcher le fondeur chinois Smic, vers lequel Huawei pourrait se tourner, d’acquérir les équipements et logiciels pour améliorer sa chaîne de production.