La semaine dernière a été marquée par la présentation du plan de relance pour redynamiser l’économie française suite aux dégâts causés par la pandémie du Covid-19 pour un montant total de 100 milliards d’euros. Même si ce plan est très généraliste, plusieurs mesures concernent l’électronique, puisqu’il met notamment l’accent sur la mobilité, les technologies propres, la santé, l’emploi et l’innovation. L’enjeu du numérique pour la France n’a pas échappé au gouvernement qui le prouve par les mesures mises en place, à commencer par l’allocation de 240 millions d’euros supplémentaires pour poursuivre le déploiement initialement prévu de la fibre optique et la transposition du Code européen des communications électroniques dans le droit français, instituant la fibre optique comme « service universel ».
Dans le domaine des semi-conducteurs, les ventes mondiales se sont éélevées à 35,2 milliards de dollars en juillet 2020, en hausse de 4,9% par rapport à juillet 2019 et en progression de 2,1% par rapport à juin 2020, selon le WSTS (World Semiconductor Trade Statistics), l’organisation mondiale en charge des statistiques sur l’industrie des semi-conducteurs, relayées par la SIA, l’association américaine de l’industrie des semi-conducteurs. Mais l’Europe a nettement décroché avec une baisse de 14,7% par rapport à juillet 2019.
L’industrie européenne des semi-conducteurs, par la voix de l’Association européenne de l’industrie des semi-conducteurs (Esia) s’est déclarée préoccupée par les mesures à l’égard de la Chine prises par l’administration américaine “qui auront un impact significatif et perturberont l’industrie mondiale des semi-conducteurs”, selon l’Esia. Dans sa récente décision, rappelons que le Département américain du commerce a élargi l’interdiction de collaborer avec la Chine aux produits fabriqués à l’étranger, en ciblant les achats de semiconducteurs qui font appel aux technologies américaines, afin que celles-ci ne profitent pas à la Chine.
Dans l’actualité de la semaine écoulée, notons également deux points de conjoncture sur le marché de l’automobile et sur celui des smartphones. Le marché français de l’automobile se remet doucement de l’effondrement du printemps lié à la crise sanitaire. Les livraisons de véhicules avaient chuté de 72% en mars, de 88,8% en avril, puis de 50,3% en mai. Elles s’étaient ensuite redressées de 1,2 % en juin et de 3,9 % en juillet. Le CCFA maintient une prévision de baisse du marché de 30% sur l’ensemble de l’année 2020, en cas de stabilisation de la situation actuelle, ou de 25% voire de 20%, en cas d’amélioration de la situation économique. Quant aux ventes mondiales de smartphones, elles devraient chuter de près de 10% en 2020, mais une forte poussée de la 5G devrait ramener le marché à la croissance en 2021, selon IDC.