Selon certaines sources, le fabricant de processeurs graphiques Nvidia serait en pourparlers pour racheter Arm au japonais SoftBank, dans une opération qui bouleverserait l’industrie des semi-conducteurs par son ampleur et ses implications.
La rumeur est née dans la presse anglo-saxonne, où le pire et le meilleur se côtoient : Nvidia serait en pourparlers avancés avec le japonais SoftBank pour racheter Arm, fierté de l’industrie microélectronique d’outre-Manche. Les rumeurs évoquent un accord à plus de 40 milliards de dollars, peut-être davantage encore, en tout cas supérieur à la somme investie par SoftBank il y a quatre ans (32Md$). Surendetté, SoftBank verrait dans cette opération un avantage pécuniaire évident, lui qui n’est impliqué que d’assez loin en composants électroniques. Pour Nvidia, dont le succès en processeurs graphiques a généré un trésor de guerre et une capitalisation ouvrant la voie à ce genre d’opérations, il s’agirait de diversifier son offre. Pour le reste de l’industrie, un tel rachat aurait néanmoins des allures de tsunami.
Omniprésents dans les smartphones, les coeurs d’Arm sont en effet devenus incontournables dans tous les autres secteurs, depuis les simples microcontrôleurs embarqués jusqu’aux supercalculateurs (exemple du superordinateur japonais Fugaku) en passant par les prochains ordinateurs d’Apple qui abandonne les processeurs Intel au bénéfice de puces Arm conçues par ses soins. Certains concurrents de Nvidia utilisant des coeurs Arm seraient donc tentés de changer leur fusil d’épaule, et Arm ne pourrait plus être considéré comme un fournisseur “neutre”. Une alternative parfois évoquée est basée sur l’introduction d’Arm en bourse, possiblement avec une implication du gouvernement britannique soucieux de protéger l’une de ses sociétés les plus stratégiques. A suivre…