Les 50 premiers déposants représentent plus de la moitié de l’ensemble des demandes de brevets publiées à l’INPI en 2019. Cette tendance récurrente confirme la nécessité des actions de sensibilisation à la propriété industrielle menées en direction des plus petites entreprises et du monde de la recherche.
L’édition 2019 du palmarès des déposants de brevets auprès de l’INPI montre que les grands groupes dominent largement le palmarès, parce qu’ils ont pleinement intégré la propriété industrielle dans leur stratégie d’innovation, ce qui n’est pas toujours le cas pour les plus petites entreprises. La concentration est par ailleurs très forte : les 50 premiers déposants représentent plus de la moitié de l’ensemble des demandes de brevets publiées à l’INPI en 2019. Cette tendance récurrente confirme la nécessité des actions de sensibilisation à la propriété industrielle menées en direction des plus petites entreprises et du monde de la recherche. C’est tout le sens des dispositions de la loi Pacte, en faveur d’une meilleure prise en compte de la propriété industrielle dans la démarche d’innovation, en particulier pour les petites structures. L’INPI a mis en œuvre en 2020 l’ensemble de ces mesures, qui vont considérablement faciliter l’accès à la propriété industrielle, mais également contribuer au renforcement de la robustesse des titres français, afin que l’innovation reste un vecteur essentiel de compétitivité de la France.
En 2019, le groupe PSA a repris la première place au groupe Valeo qu’il avait occupée de 2007 à 2015 ; les deux groupes se maintenant au-delà des 1000 demandes de brevets publiées en 2019. Au total, 14 844 demandes de brevets ont été publiées à l’INPI l’an passé. Avec 1 183 demandes de brevets publiées (contre 1074 en 2018), le groupe PSA augmente son nombre de dépôts de plus de 10%, tandis que le groupe Valeo passe au deuxième rang, avec 1 034 demandes publiées en 2019, contre 1 355 en 2018, soit une baisse de plus de 23%. La troisième place est occupée par Safran avec 871 demandes publiées (783 demandes publiées en 2018). Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) conserve la quatrième place avec 659 demandes publiées en 2109 (674 en 2018). Le groupe Renault se classe cinquième, avec 426 demandes de brevets déposées, contre 453 l’année précédente.
Soitec dans le top 50
En 2019, trois entreprises de taille intermédiaire (ETI ) figurent parmi les 50 premiers déposants de brevets à l’INPI, contre deux en 2018, parmi lesquels le groupe Soitec, spécialiste de la production de matériaux semi-conducteurs. Présent dans le palmarès depuis 2017, il figure à la 39e place (35 demandes publiées, contre 29 l’an dernier). 10 établissements de recherche, d’enseignement supérieur et établissements de l’État sont également présents dans le palmarès des principaux déposants. Faurecia double quasiment le nombre de demandes de brevets avec 221 demandes publiées (+99,1%). Le groupe Atos progresse de 118,8%, Nissan Motor de 70,8%, EDF de 70%
La mécanique est, comme en 2018, le domaine technologique le plus représenté du palmarès 2019 : 40,3 % des demandes de brevets, avec 5 984 demandes (contre 39,4 % en 2018, avec 5906 demandes). Le domaine de l’électronique/électricité est le 2e domaine technologique dans lequel les déposants à l’INPI ont déposé le plus de demandes de brevets publiées en 2019 (21% du total, soit 3 115 demandes de brevets, contre 21,4 %, soit 3 203 demandes en 2018).
Aledia, entreprise grenobloise spécialisée dans les technologies Led, se classe 1ère du classement « PME », avec 20 demandes de brevets déposées en 2019. Les 10 premières PME déposantes de brevets à l’INPI représentent 141 demandes publiées en 2019. La région Auvergne-Rhône-Alpes héberge 4 PME de palmarès (Aledia, Supergrid Institute, Adocia et Isorg).
Premier classement sur les co-dépôts recherche/industrie
Pour la 1ère fois en 2019, l’INPI s’est penché sur les co-dépôts recherche/industrie. En 2019, près d’une demande de brevet sur dix est un co-dépôt par plusieurs déposants. Parmi ces co-dépôts, deux demandes sur cinq proviennent d’établissements de Recherche, d’Enseignement Supérieur ou d’établissements de l’État, dont sept demandes de brevets sur dix sont issues d’une collaboration recherche/industrie. Les 10 principales entreprises qui ont co-déposé des demandes de brevets avec des établissements de Recherche, d’Enseignement Supérieur et établissements de l’État sont essentiellement de grandes entreprises : Safran arrive en premier avec 42 demandes de brevets réalisées en co-dépôt suite à une collaboration recherche/industrie avec principalement le CNRS, le CEA, le CNES et l’université de Bordeaux, Thales est en deuxième position avec 32 demandes de brevets réalisées en co-dépôt suite à une collaboration avec principalement le CNRS, le CEA, le CNES et l’université de Rennes. Ces 32 demandes de brevets représentent 12,1 % des demandes de brevets émanant de Thales en 2019, arrivent ensuite Groupe PSA, Total et Groupe Arkema avec respectivement 17, 16 et 14 demandes de brevets publiées à l’INPI en 2019 et réalisées en co-dépôt suite à une collaboration recherche/industrie. Total et Thales se caractérisent par un taux élevé de co-dépôts suite à une collaboration recherche/industrie : respectivement, 19,5 % et 12,1%.