A peine adoptée, l’application StopCovid pourrait s’avérer inefficace si l’on en croît les retours d’autres pays ayant expérimenté des applications équivalentes basées elles aussi sur la technologie Bluetooth. Aussi, d’autres alternatives sont évoquées, notamment une application basée sur l’intelligence artificielle qui protègera d’avantage les données personnelles et sera plus efficace, estime Simon Mowbray, P-dg de la société AEC.
L’Assemblée nationale et le Sénat ont donné le feu vert pour le déploiement de l’application StopCovid. Une décision qui divise encore les Français sur son utilisation ou non. Pourtant, ce type d’application n’est pas la première dans le monde et n’a pas eu l’effet attendu si l’on en croit les retours de certains pays.
Ainsi, Singapour a abandonné le “contact tracing” (par Bluetooth) pour basculer sur une technologie qui se concentre sur les lieux, c’est-à-dire l’identification des clusters contaminants. En Australie, une application de suivi similaire a été lancée fin avril pour tenter d’endiguer la propagation du virus. Après six semaines d’utilisation, le constat est sans appel avec six millions de téléchargements, CovidSafe n’a permis de détecter qu’un seul cas de Covid-19 positif. D’autres pays qui utilisent le bluethooth comme l’Autriche et l’Islande ont été un échec.
« L’adoption d’une application mobile est un point positif, car l’outil est ancré dans les esprits. En revanche, la technologie doit être modifiée au profit d’une solution basé sur l’intelligence artificielle qui protègera d’avantage les données personnelles et sera plus efficace », estime Simon Mowbray, P-dg de la société AEC.
Dans cette démarche, celle-ci a mis au point Stop V, l’application qu’elle présente comme une alternative à StopCovid. L’application Stop V construite sur de l’Intelligence artificielle permet une véritable estimation de votre risque d’être infecté. Suivant vos déplacements et les symptômes que vous déclarez, l’application vous alerte sur votre niveau de risque, elle vous conseille sur les zones et les horaires à éviter. Ce projet est soutenu par la mairie du 6è arrondissement de Paris.
La solution Stop V est différente de celle proposée par le gouvernement qui utilise la technologie Bluetooth. Une solution telle que Stop V, surtout si elle est utilisée dès le début d’une épidémie, permet de ne pas confiner tout un pays, mais seulement les personnes à risque au fur et à mesure qu’elles sont infectées.
Stop V a pour ambition de rendre possible ce qui semble aujourd’hui impossible : tester virtuellement tous ses utilisateurs, tous les jours, affirme l’entreprise. C’est une réponse efficace à la pénurie de tests, pour cette épidémie et les suivantes. C’est aussi un réel projet innovant qui à terme pourrait beaucoup apporter au secteur de la santé.