Silver Valley lance un « scale-up lab » pour faire éclore des start-up à fort potentiel

Le 05/02/2020 à 13:02 par Jacques zzSUEAYGhcIE

A l’issue des scale up sessions, une analyse sera livrée par Silver Valley pour valider le projet d’innovation, sa capacité à passer à l’échelle, être déployé par lui-même ou au sein d’une organisation tierce (un grand groupe ou service public). 

Alors que les entreprises de la Silver Economie totalisent un chiffre d’affaire potentiel estimé à 130 milliards d’euros en 2020, les start-up de l’économie de la longévité, peinent à trouver un “business model” pérenne. Ouvert à la candidature à partir de février 2020, opérationnel en juin prochain, le “scale-up lab” est le premier outil de “dérisquage” de la Silver Economie.

Soumises à 27 critères et à des « stress test », les entreprises innovantes pourront tester la robustesse de leur “business model”. Les échanges entre investisseurs et innovateurs seront facilités. Les grands groupes qui désirent investir dans le développement de nouveaux produits et services pourront trouver des innovateurs qui ont déjà testé la maturité de leur projet. En retour, les start-up trouveront des réceptacles organisationnels et financiers propices à leur développement et leur pérennisation.

Sept ans après la création de la filière Silver Economie ou économie de la longévité, force est de constater que le secteur d’activité a produit peu de start-up qui ont dépassé le million d’euros de chiffre d’affaires. Les start-up de la Silver Economie peinent à se développer : les modèles économiques ne sont pas encore suffisamment pérennes. Trop de start-upeurs-entrepreneurs ont des statuts et des revenus précaires (chômage, statut d’étudiant, dépendance aux aides publiques), ne leur permettant pas d’aller au bout de leur projet. Les nouveaux produits et services ont des difficultés à assurer les volumes et des implantations géographiques larges. Les financements disponibles sont mal utilisés : les financeurs sont souvent sursollicités (groupes de maisons de retraite, mutuelles et assurances, caisse de retraite, financement public de l’innovation…) méconnus (business angels, grands groupes) ou frileux (fonds d’investissements et financeurs potentiels). En outre, des sommes importantes ont été davantage consacrées aux expérimentations des solutions qu’à l’investissement nécessaire au passage à l’échelle. L’offre ne répond pas toujours exactement aux besoins des usagers : les produits et services sont peu désirables car les usagers ne sont pas encore assez consultés lors de la conception des produits. Les prix restent majoritairement encore peu accessibles.

La création d’une cellule de dérisquage et de mise à l’échelle des projets d’innovation facilitera le passage de l’expérimentation à l’industralisation des produits et services attendus par les usagers. Fondés sur les principe de la méthodologie Radical Innovation Design développée par l’école Centrale Supélec, les outils d’analyse de la robustesse des projets d’innovation comprennent 27 critères. Cette approche, qui sert aussi pour la Bourse Charles Foix, permettra de faire émerger des entreprises qui pourront assumer une montée en charge industrielle et internationale sans risque pour eux et leurs futurs clients.

Le « scale-up lab » s’appuiera aussi sur l’Open Lab Silver Valley afin d’éprouver la désirabilité des solutions d’innovation par les séniors, futurs acheteurs et utilisateurs des offres. Pendant 3 mois maximum, les projets passeront au tamis de plusieurs scale- up sessions composées d’experts opérationnels (conseillers financiers, investisseurs, spécialistes de l’innovation, d’experts en distribution, de directions innovation de grands groupes, spécialistes de l’acceptabilité des solutions…) afin de jauger le projet selon plusieurs paramètres parmi lesquels la viabilité financière du projet (le modèle économique devra être pérenne, non dépendant à long terme de l’aide publique) ; la résilience du fondateur (la vision devra être claire et les qualités managériales bien présentes) ; la robustesse de la structure (l’organisation devra supporter la montée en charge en termes de production et la réponse en capitaux à investir devra être pertinente) ; la fiabilité de l’écosystème lié à l’entreprise et ses fondateurs devra être bonne ; l’acceptabilité de la solution et sa réponse aux besoins des usagers devra être éprouvée (notamment via le passage obligé en Open Lab).

A l’issue des scale up sessions une analyse sera livrée par Silver Valley pour valider le projet d’innovation, sa capacité à passer à l’échelle, être déployé par lui-même ou au sein d’une organisation tierce (un grand groupe ou service public). Des business track (recommandations) seront également proposées pour optimiser le projet et le rendre tant en adéquation avec les attentes et les besoins des usagers finaux qu’avec les exigences requises pour déployer l’innovation à grande échelle.

« L’objectif est de trouver les champions qui sauront répondre à la demande massive du marché et qui auront des structures entrepreneuriales suffisamment robustes pour répondre à la demande de clients en capacité de distribuer les produits et les services », explique Nicolas Menet, directeur Général de Silver Valley.
 

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