Le développement faramineux des communications grâce à Internet et au téléphone mobile, l’augmentation exponentielle des contenus et des applications pour ces deux outils, et la mondialisation sont à l’origine d’un changement de la façon de prévenir et soigner les maladies. Ce numéro de la lettre sur la santé nous montre plusieurs éléments de cette mutation. Dans le domaine de l’autonomie des personnes à mobilité réduite (seniors et handicapés), nous apprenons ainsi que Renault investit dans Nino Robotics, un spécialise des solutions de transport personnel pour les personnes à mobilité réduite. Cet apport de fonds permettra à la start-up française de hâter la finalisation du dernier né de son offre, le Nino4, un engin électrique. En ce qui concerne le dépistage précoce des maladies, la société OphtAI a reçu le prix de l’innovation décerné par la Société Française de télémédecine (SFT) pour un outil à base d’intelligence artificielle dédié au dépistage de la rétinopathie diabétique. Non soignée, la rétinopathie diabétique entraîne une perte de la vue. Elle concerne de 30 à 50% des diabétiques de type 2. Dans le même esprit, des chercheurs du California Institute of Technology (Caltech), de l’université de Pékin, de l’université de Santa Clara et de l’université de Californie ont conçu un dispositif qui peut détecter, dans la sueur, la présence d’acide urique et de tyrosine, deux composés pouvant signaler une maladie cardiovasculaire, un diabète de type 2, une maladie de foie ou la goutte. Cette technique permettrait à terme de remplacer la prise de sang traditionnelle nécessaire à la mesure de ces deux composés. L’électronique aide aussi à améliorer la santé des personnes stressées. Ainsi, une équipe de chercheurs du Massachussetts Institute of Technology a mis au point une technique susceptible d’aider les gens à se concentrer, ce qui peut être d’une grande aide aux enfants souffrant d’un déficit de l’attention. Partant de la constatation qu’un faible niveau d’ondes alpha du cerveau aide à se concentrer, l’équipe en question a cherché et trouvé un moyen de diminuer la génération d’ondes alpha. L’information à destination des patients comme des médecins devrait aussi être plus pertinente et mieux ciblée : les travaux de Google Health visent à réduire le temps passé par les médecins à « la paperasse » et à la préparation des consultations et des interventions chirurgicales, et, en ce qui concerne les patients, ils visent à fournir des informations de qualité et qualifiées. Tous ces changements ont des répercussions sur la vie des patients et des médecins. Les patients sont, par exemple, de plus en plus responsabilisés.
