Cette carte va être distribué à l’ensemble du personnel médical (à l’exception, pour l’instant, des infirmiers des établissements de santé) dès lors qu’ils sont inscrits en tant que professionnel de santé.
Depuis début février, la CPS3, nouvelle version de la carte professionnelle de santé, commence à être diffusée. Elle sera déployée à 800 000 exemplaires d’ici 2012, précise l’Asip Santé (Agence des systèmes d’information protégés de santé). La carte à puce de la CPS3, fabriquée par Oberthur au rythme de 20 000 à 30 000 unités par mois, n’est plus basée sur un standard propriétaire (comme l’était la précédente version), mais sur un standard européen ouvert permettant de nouveausx usages.
Cette carte va être distribuée à l’ensemble du personnel médical (à l’exception, pour l’instant, des infirmiers des établissements de santé) dès lors qu’ils sont inscrits en tant que professionnel de santé. Il faut en effet une action extrêmement puissante d’incitation pour les établissements, pour qu’ils adaptent leurs environnements organisationnels et logiciels à cette carte. Plus de 650 000 praticiens (professionnels de santé et personnels auxiliaires) possédaient la version antérieure CPS2ter.
Dans la nouvelle organisation, c’est l’ordre de chaque profession qui est l’autorité d’enregistrement de la CPS3 en tant qu’organisme habilité à certifier le statut du professionnel. Lorsqu’un nouveau médecin vient s’inscrire au tableau dans son ordre départemental, il déclenche automatiquement son enregistrement dans le RPPS (répertoire partagé des professionnels de santé) et l’émission d’une CPS3. Plus besoin d’en faire la demande. “Tout professionnel de santé a vocation à détenir une CPS3“, souligne Jean-Yves Robin, directeur général de l’Asip Santé.
La CPS3 peut fonctionner selon plusieurs modes. Elle est compatible avec la carte CPS actuelle dont elle a toutes les fonctionnalités ; elle est donc lue dans les lecteurs SESAM-Vitale. Elle répond au standard choisi pour la mise en place de l’administration électronique qui est celui du permis de conduire électronique, de la carte nationale d’identité électronique, etc. Il s’agit d’un standard européen, le mode IAS-ECC (Identification-Authentification-Signature / European Citizen Card). Elle accepte un mode sans contact, pour de nouveaux usages à développer : connexion à un réseau (après une première identification forte), accès à un service (parking, restaurant, etc.). Elle nécessite dans ce cas un lecteur spécifique.