Dans le cadre du projet du pôle de compétitivité SCS, le CHU de Nice a amélioré la traçabilité des échantillons grâce à la RFID. Le consortium envisage maintenant d’industrialiser la solution et de la diffuser auprès d’autres centres hospitaliers en France et en Europe.
Le CHU de Nice mène, depuis juillet 2010, une expérimentation pilote afin d’améliorer la traçabilité et d’assurer une confidentialité optimale des prélévements et échantillons de la biobanque (ou tumorothèque) grâce à la technologie RFID (identification par radiofréquences).
Elle a lieu dans le cadre du projet Mistrals mené par un consortium du pôle de compétitivité mondial Solutions Communicantes Sécurisées (SCS). Outre le CHU de Nice, ce consortium comprend ST Microelectronics, IBM, Tagsys, Psion, SPS, l’Institut Paoli Calmette et l’Ecole des Mines de Saint Etienne. La société Fréquentiel a été chargée de l’intégration de la solution.
La puce RFID permet le stockage et la lecture d’un grand nombre de données de façon simple (lecture sans contact et multiple), anonyme (aucune lecture d’étiquette en clair) et fiabilisée (résistance aux conditions de stockage allant jusqu’à -196°C).
Ce projet, unique en Europe selon le CHU de Nice, a permis de valider la possibilité de fiabiliser, contrôler et tracer les délais de transports des prélèvements, d’horodater les traitements effectués sur ces prélèvements et de faciliter la localisation des échantillons à toutes les étapes du process, du prélèvement au stockage temporaire puis définitif.
Le pilote a pu être mené en “grandeur nature” avec succès sur les prélèvements thoraciques. Une réussite qui renforce la volonté des équipes d’industrialiser la solution et de la diffuser auprès d’autres centres hospitaliers en France et en Europe.
“Avec ce projet, nous souhaitions optimiser la traçabilité des échantillons depuis leur prélèvement dans le bloc opératoire, jusqu’à la phase de stockage définitif en chambre froide, en passant par leur cession à un autre établissement”, précise Cécile Lagardère, responsable intégration et applications à la direction du système d’information du CHU de Nice. “Il était important de savoir à quelle heure était partie et arrivée la pièce opératoire, de savoir retrouver un échantillon rapidement parmi les 57 000 pièces que compte la tumorothèque et de pouvoir également tracer son transfert vers d’autres sites de stockage”, explique-t-elle.