Oséo bénéfiera de 2,5 milliards d’euros supplémentaires sur deux ans

Le 09/02/2011 à 13:12 par Jacques zzSUEAYGhcIE

“En 2011, nos efforts se porteront en priorité sur les trois “i” que sont l’innovation, l’investissement et l’international. Les entrepreneurs sont conscients de leur retard au niveau international”, a notamment souligné François Drouin, Pdg d’Oséo, lors de la conférence-bilan de l’organisme public d’aide à l’innovation.

Oséo, agence de financement et d’aide à l’innovation des PME, vient de présenter le bilan de ses actions en 2010 ainsi que ses priorités pour 2011. Outre ses interventions traditionnelles, l’organisme public de soutien aux PME s’est impliqué, l’an passé, dans le plan de relance voulu par le gouvernement en réponse à la crise financière et économique. Il a également pris une part active dans le programme d’investissements d’avenir (issu du grand emprunt national).Tous secteurs confondus, Oséo a soutenu 80 000 entreprises en 2010, leur permettant d’obtenir plus de 29 milliards d’euros de financements publics et privés, soit 16 % de plus qu’en 2009.

François Drouin, Pdg d’Oséo : “Désormais,
la reprise est là et cela se traduira par des
embauches dès la fin du premier semestre
2011
“.

Sur ces 29 milliards d’euros de financement, 1,9 milliard d’euros ont été affectés à des projets innovants, incluant les premières aides mises en place par Oséo en tant que nouveau gestionnaire du FUI (Fonds unique interministériel), 9,2 milliards d’euros constituaient des prêts garantis en faveur de l’investissement (+9 % par rapport à 2009), 2,3 milliards d’euros des prêts de trésorerie garantis (qui ne font plus désormais l’objet d’aucune intervention puisque la crise est terminée), 9 milliards d’euros provenaient de financements mis en place en partenariat avec les banques et les organismes de fonds propres (+80 % par rapport à 2009) et 7,2 milliards d’euros ont servi à financer des créances (+8 % par rapport à 2009).

Dans le domaine de l’innovation proprement dite, 23 projets, pour un montant de 140 millions d’euros, ont été soutenus par Oséo dans le cadre du programme ISI (Innovation stratégique industrielle), issu de l’ancienne AII (Agence de l’investissement industriel), dont 50 % étaient des projets du secteur de la santé (technologies médicales et biotechnologies).

Pour les deux années à venir, près de 2,5 milliards d’euros supplémentaires seront confiés à Oséo dans le cadre du programme d’investissements d’avenir pour stimuler la compétitivité des entreprises, dont un milliard d’euros de contrats de développement participatif pour renforcer le haut de bilan des entreprises à potentiel, 500 millions d’euros de prêts “verts” bonifiés, 200 millions d’euros d’aides à la réindustrialisation, 300 millions d’euros pour les projets de R&D structurants des pôles de compétitivité, 300 millions d’euros pour le renforcement de la compétitivité des PME et des filières industrielles.

Par ailleurs, Oséo a bénéficié d’une augmentation de capital de 440 millions d’euros, dont 140 millions d’euros au titre du programme d’investissements d’avenir.

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Oséo a par exemple soutenu l’installateur de panneaux solaires photovoltaïques Panosol

En 2010, nous avons eu une bonne maîtrise du risque dans le cadre de nos financements et le nombre de faillites a été inférieur à celui que nous pouvions craindre compte tenu de la vigueur de la crise financière. Le nombre de sinistres a été plus important, mais il y a eu peu de gros sinistres. On s’est fait peur, mais les dégâts ont été limités. Il faut dire que l’Etat a mis en place des moyens puissants dès le 4 octobre 2009 pour juguler les effets de la crise et éviter les faillites. D’ailleurs, plus de la moitié des entreprises qui ont bénéficié de ces aides affirment qu’elles leur ont permis d’éviter la faillite et de causer d’éventuels dégâts colatéraux“, souligne François Drouin, Pdg d’Oséo.

L’objectif d’Oséo pour 2011 est de contribuer à accélérer la reprise d’activité des entreprises. “Désormais, la reprise est là et cela se traduira par des embauches dès la fin du premier semestre 2011. Nos efforts se porteront en priorité sur les trois “i” que sont l’innovation, l’investissement et l’international. Les entrepreneurs sont conscients de leur retard au niveau international et pour les aider à le rattraper, nous allons renforcer notre partenariat avec Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises. Il faut notamment sensibiliser les PME françaises à recourir davantage au budget communautaire. Elles sont deux fois moins nombreuses à le faire que leurs homologues allemandes et britanniques“, ajoute François Drouin.

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