Nexeya recentre son développement sur le spatial et sur certaines activités de défense souveraines en filialisant cette activité sous le nom de Hemeria et cède les autres activités à l’allemand Hensoldt.
Vingt ans après la création de Nexeya, son comité de surveillance a entériné deux décisions clefs de repositionnement stratégique. Il vient, d’une part, de filialiser les activités du groupe relatives à l’espace, au sein d’une nouvelle société baptisée Hemeria pour concentrer ses efforts de développement sur les fortes opportunités de croissance qu’offre ce marché, et d’autre part, de donner une suite favorable à la proposition d’acquisition des activités non spatiales faite par le groupe allemand Hensoldt à vocation européenne.
Ces opérations sont soumises à diverses autorisations, à la procédure en cours d’information-consultation des instances représentatives du personnel, et leur réalisation devrait aboutir au début du troisième trimestre 2019.
Hemeria, détenue à 100% par la holding de contrôle du groupe Nexeya, regroupera l’ensemble des activités spatiales du groupe (équipements de satellites et nano satellites) ainsi que certaines activités de défense souveraine. Le ministère des Armées a pesé de tout son poids pour que ces activités restent sous drapeau français. Celles-ci représentent actuellement un chiffre d’affaires de l’ordre de 36 M€ et un effectif d’environ 200 personnes.
Le marché des nanosatellites est en plein développement
Une croissance rapide de ces chiffres est attendue pour les trois ans à venir. Cette croissance va être en particulier tirée par les multiples projets de mise en orbite de nano ou microsatellites. L’offre de Hemeria (nanosatellites et sous-ensembles de plus gros satellites) lui permettra de tirer pleinement profit des opportunités que génère le « new space ». La société reste donc implantée à Toulouse où elle dispose de deux salles blanches.
Nexeya a notamment développé et co-investi avec le CNES pour le développement du premier nanosatellite industriel français baptisé Angels (5 kg) et prévoit d’en fabriquer 25 autres pour Kineis, société issue de CLS (Collecte Localisation Satellite) qui est elle-même une émanation du CNES.
« Ce recentrage va permettre d’une part d’accélérer le développement de la filière française de nanosatellites que nous construisons avec l’implication de l’ensemble de nos partenaires, et d’autre part d’adosser nos autres activités à un groupe européen en plein développement, dont nous partageons les valeurs et les objectifs », estiment les dirigeants de Nexeya dans un communiqué.