Le plan Nano 2022 représente 5 milliards d’euros de travaux et d’investissements industriels visant à préparer, pour l’horizon 2022, de nouvelles générations de composants électroniques. Il recevra le soutien de l’Etat à hauteur de 886 millions d’euros ainsi que celui de plusieurs collectivités territoriales et de la Commission européenne pour un total de fonds publics qui devrait dépasser 1 milliard d’euros.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, s’est rendu sur le site industriel de STMicroelectronics à Crolles (Isère) ce vendredi 15 mars pour annoncer le programme de développement et de déploiement industriel Nano 2022. A cette occasion, le contrat stratégique de filière de l’industrie électronique a été signé, en présence des acteurs concernés et de l’écosystème de l’électronique.
Le plan Nano 2022 représente 5 milliards d’euros de travaux et d’investissements industriels visant à préparer, pour l’horizon 2022, de nouvelles générations de composants électroniques, permettant notamment de répondre aux besoins des marchés de l’automobile, des communications 5G, des objets connectés et de l’intelligence artificielle embarquée, de l’aérospatial et de la sécurité. Ce plan recevra le soutien de l’Etat à hauteur de 886 millions d’euros ainsi que celui de plusieurs collectivités territoriales et de la Commission européenne pour un total de fonds publics qui devrait dépasser 1 milliard d’euros.
A terme, le plan Nano 2022 devrait permettre de créer ou de maintenir 4000 emplois directs en France. Par ailleurs, ce plan s’inscrit dans un « projet européen d’intérêt commun » (PIIEC) validé le 18 décembre dernier par Bruxelles. Il s’agit du premier projet de cette nature visant à créer des chaînes de valeur industrielles européennes. Le projet franco-allemand de batteries devrait être le second.
Le comité stratégique de filière (CSF) de l’industrie électronique rassemble tous les acteurs de la fabrication électronique en France. Au total, cette filière en croissance emploie 100000 personnes en France, engendre 150000 emplois indirects additionnels, et réalise 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le comité est présidé par un responsable de grand groupe (STMicroelectronics) et coprésidé par un responsable d’ETI (Lacroix Electronics).
L’ambition de la filière, matérialisée par le contrat de filière, est d’être au cœur de la transformation numérique de la société, en apportant des solutions pour la numérisation des lignes de fabrication des filières industrielles françaises et en contribuant à la diffusion des dernières technologies électroniques et logicielles. Il s’agit également de préserver une souveraineté économique sur ces technologies clés du numérique, en coopération avec nos partenaires européens, pour offrir une alternative aux puissants écosystèmes numériques américains et chinois.