Couverture ElectroniqueS n°127

Altium veut combler le fossé qui s'est créé entre la conception du circuit iinprimé et sa fabrication. Pour cela, il propose l'Altium 365, un outil de CAO qui facilite le dialogue entre tous les spécialistes de la supply ehain de la carte électronique. E n 30 ans, la conception des circuits imprimés s'est complexifiée avec la miniaturisation et la densification des composants, l'augmentation des fréquences de fonctionnement et l'abaissement des tensions d'utilisation. Cette complexification s'est traduite, au plan des outils et des personnels, par davantage d'informatisation, par l'ajout de fonctionnalités (la conception 3D qui a démarré il y a 11 ans, par exemple) ainsi que par l'apparition de nouveaux profils de designers « davantage orientés g informatique que circuit s imprimé», selon Lawrence Romine, directeur en charge du développement des nouveaux produits d'Altium. Ces nouveaux profils ont contribué à creuser l'écart entre la conception et la fabrication du circuit imprimé. Un écart qui était déjà sensible du fait de la nécessité de maîtrise d'un nombre toujours plus grand de domaines (hyperfréquences, puissance, dissipation thermique, mécanique. ) en raison de la miniaturisation, de la densification, de l'augmentation des fréquences et de l'abaissement de la tension précédemment évoqués. Or, c'est un retour à une proximité entre conception et fabrication que prône Altium notamment via son nouvel outil de CAO de circuit imprimé, l'Altium 365. « L'originalité de nos outils, c'est de savoir faire dialoguer entre eux, les spécialistes de domaines divers via le cloud», indique notamment M. Romine. Ces spécialistes sont des experts de domaines amont, comme la fourniture de matériaux nécessaires à la fabrication des circuits imprimés, et des spécialistes des composants - qui sont destinés à être soudés sur la carte électronique. Leur intervention permettra de faire redémarrer «nombre de conceptions en standby du fait de problèmes divers comme le manque ou l'erreur dans la documentation technique», selon le directeur du développement des nouveaux produits d'Altium. In fine, le dialogue entre tous ces acteurs doit aboutir à la résolution des problèmes évoqués antécédemment. 71 II s'agit que la conception ne soit plus isolée de la fabrication du circuit imprimé, mais qu'elle prenne davantage en compte les contraintes de celie-ti. PI L'outil Altium 345 a pour vocation de faire dialoguer entre eux es spécialistes de domaines divers via le doud. Ces spécialistes ont des experts de domaines amont et des composants. En outre, des incidents relatifs à la supply chain, comme des pénuries de certains matériaux ou des retards de livraison, peuvent être anticipés dès la conception. Dans le même esprit, le designer de circuits imprimés peut avoir une idée plus précise des prix des circuits qu'il étudie. «Avec l'Altium 365, le concepteur est en relation en temps réel avec les fournisseurs. Et c'est ensemble qu'ils élaborent le nouveau produit », souligne Lawrence Romine. Rapprocher conception et fabrication Il y a une vingtaine d'années encore, les concepteurs de circuits imprimés connaissaient tous les arcanes de la fabrication de ces composants ainsi que de l'assemblage des cartes électroniques. Par la suite, du fait de la complexité de maniement des outils de CAO, les designers de circuits imprimés sont devenus des informati-ciens d'abord préoccupés d'utiliser toutes les potentialités de leurs machines. Il s'en est suivi, dans le domaine du circuit imprimé comme dans tous les autres domaines, une perte de la maîtrise de la fabrication. Ce qui a eu pour conséquence une résurgence des « non-fabrications » et des rebuts de fabrication, ainsi que des problèmes de qualité. C'est ce lien essentiel entre conception et fabrication que tente de restaurer Altium, via notamment l'Altium 365. Il s'agit de retrouver le sens du produit fabriqué via la prévention des erreurs et grâce à l'intervention de spécialistes des domaines amont et à la prise en compte des retours de fabrication. «Nous avons d'ailleurs acquis un fabricant de matériels électroniques de façon à mieux savoir prendre en compte les retours de production», annonce Lawrence Romine. Ce qu'il ne veut plus entendre, c'est le concepteur de circuits imprimés qui à la question « estce que ce circuit imprimé est difficile à fabriquer ? », ne sait que répondre : « ce n'est pas mon problème, c'est celui du fabricant». En tout cas, c'est ce que l'utilisation de l'Altium 365 devrait aussi permettre. C'est une préoccupation simi- laire de proximité d'avec ses clients qui a poussé Altium à se doter d'un bureau en France, en 2017. «Le niveau de connaissances de l'utilisateur a grandi. De ce fait, il a besoin de réponses plus précises et plus argumentées. D'où notre souci d'y répondre au mieux en se dotant d'une présence directe sur le territoire français», explique Lawrence Romine.

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