Les deux pays soulignent que cette stratégie devraient également être une priorité majeure pour la prochaine Commission européenne. Stimuler l’innovation c’est assurer notre développement économique.
La France et l’Allemagne viennent de publier un manifeste pour une politique industrielle européenne “adaptée au XXIè siècle”. De tout nouveaux secteurs apparaissent comme ceux liés à l’intelligence artificielle, d’autres évoluent à grande vitesse comme l’automobile ou le secteur ferroviaire. “Le choix esy simple en matière de politique industrielle : unir nos forces ou notre base et notre capacité industrielle disparaître”.
Pour réussir, l’Europe doit avoir une stratégie industrielle basée sur trois piliers. Tout d’abord investir massivement dans l’innovation. “C’est pourquoi nous avons besoin de créer une stratégie européenne pour le financement de la technologie avec la participation des institutions européennes compétentes et
expérimentées (telles que le Fonds européen d’investissement – FEI) capables de mobiliser des capitaux privés couvrant les besoins en fonds propres des start up et des entreprises technologiques innovantes”.
Le manifeste préconise un engagement fort de l’Union européenne en faveur de l’innovation de rupture dans le cadre du Conseil européen de l’innovation (CEI). L’objectif est de soutenir au niveau européen des projets deeptech à très haut risque, avec une large autonomie donnée aux gestionnaires
de programmes leur permettant de faire des paris technologiques à haut risque, par exemple dans les domaines de la santé, de l’énergie, du climat, de la sécurité et des technologies numériques.
Un programme d’intérêt stratégique sur les batteries
L’Europe doit notamment investir dans l’intelligence artificielle : la France et l’Allemagne intensifieront leur coopération dans ce domaine. Nous devons aussi être capables de produire des technologies de rupture. “C’est ce que nous faisons avec le tout premier PIIEC sur la microélectronique. Et nous avons maintenant l’intention de créer un deuxième PIIEC pour une nouvelle génération de batteries. La France et l’Allemagne réitèrent leur objectif d’identifier des consortiums crédibles comprenant des constructeurs automobiles afin de prendre une décision avant la fin du premier trimestre 2019. Elles feront de leur mieux pour obtenir l’approbation en tant que PIIEC afin que l’approbation de la Commission puisse être donnée dès que possible au cours du premier semestre 2019”.
Il existe de nombreux autres domaines dans lesquels une telle coopération européenne sera essentielle et qui peut être envisagée, par exemple l’hydrogène, les procédés industriels à faible émission de carbone, la santé intelligente ou la cybersécurité.
L’ensemble du manifeste peut être consulté sur ce lien.