Une mission a été confiée à Patrick Pelata, l’ancien directeur général de Renault, et Xavier Mosquet, expert de l’industrie automobile et associé au sein du Boston Consulting Group. Le but : dresser un constat des forces et faiblesses de la filière automobile française et élaborer un plan de développement des véhicules autonomes en France.
Une mission sur les nouvelles mobilités et les véhicules électriques et autonomes a été lancée par le président de la République, le mercredi 3 octobre 2018, à l’occasion du Mondial de l’auto qui se tient en ce moment à Paris. L’objectif affiché par Emmanuel Macron est de faire de la France un pays attractif pour le développement de la voiture autonome et la mobilité de demain.
Cette mission a été confiée à Patrick Pelata, l’ancien directeur général de Renault, et Xavier Mosquet, expert de l’industrie automobile et associé au sein du Boston Consulting Group. Le but : dresser un constat des forces et faiblesses de la filière automobile française et élaborer un plan de développement des véhicules autonomes en France.
Le rapport demandé par l’Elysée sera rendu en février 2019, à l’occasion du centenaire de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA) à Paris. Cette fédération, à l’origine du Mondial de l’Auto, étudie notamment les perspectives d’évolution de l’industrie automobile. Et pour le secteur, avenir rime avec autonomie.
Depuis quelques années, l’intérêt pour ces nouveaux moyens de transport ne cesse de croître. Il y a quatre ans, une première feuille de route industrielle pour le développement du véhicule autonome avait été émise. En 2017, le sujet est repris par le Premier ministre : “la France doit être au rendez-vous de cette révolution de la mobilité”, déclarait Edouard Philippe le 20 novembre dernier devant le Conseil national de l’industrie.
Quelques mois plus tard, le gouvernement dévoilait la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes, le 14 mai 2018. Trois axes sont alors dégagés : favoriser leur développement, en maîtriser et réguler les effets, et enfin le rendre utile pour tous les citoyens et territoires.
Le calendrier qui accompagne la stratégie prévoit un déploiement progressif des véhicules autonomes entre 2020 et 2022. Seront d’abord autorisés les véhicules automatisés de niveau 3 (des véhicules possédant une autonomie mais où le conducteur doit intervenir en cas de problème) ainsi que des services de transports publics autonomes supervisés. Ce type de navette est actuellement expérimenté, notamment à la Défense et à Lyon. L’année prochaine, des tests sans conducteurs seront menés sur le territoire.
Pour accompagner le déploiement des véhicules autonomes, le projet de loi d’orientation des mobilités sera présenté ce mois-ci par la ministre des Transports, Elisabeth Borne.