Testé actuellement à grande échelle dans cinq régions (Alsace, Aquitaine, Franche Comté, Picardie, Rhône-Alpes), le DMP sera progressivement généralisé au plan national avec pour objectif l’amélioration de la qualité des soins.
L’année 2011 sera l’année du déploiement du DMP (dossier médical personnel). L’Asip Santé (Agence des systèmes d’information partagés de santé), mise en place par l’Etat, vient d’annoncer l’ouverture nationale progressive de ce service(*). Ce lancement se fera en plusieurs étapes. Jusqu’en mars prochain, l’Asip Santé accompagnera les premiers pas du DMP, en travaillant avec plusieurs établissements et professionnels de santé qui testeront le service dans quelques régions (notamment Alsace, Aquitaine, Franche-Comté, Picardie, Rhône-Alpes) où un million de DMP ont été ouverts. Cette première étape permettra de mener des tests en situation réelle et d’amorcer l’utilisation du DMP par les professionnels de santé.
Puis, à partir d’avril 2011, commencera la généralisation progressive du service DMP au plan national avec, d’une part, la mise à jour des logiciels des professionnels et, d’autre part, l’ouverture aux patients de leur accès direct à leur DMP via Internet. 800 000 professionnels de santé sont potentiellement concernés.
“Le DMP permet une prise en charge globale. C’est un outil d’amélioration de la qualité des soins. Il évite les examens médicaux redondants et constitue donc une source d’économie pour la collectivité“, a souligné le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, en clôture de la conférence annuelle de l’Asip Santé qui s’est tenue au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, le 5 janvier dernier.
Sur le plan technique, c’est le groupement composé de la société d’ingénierie informatique Atos Origin, d’Extelia (filiale du groupe La Poste) et de l’éditeur de logiciels Softway Medical, qui a remporté l’appel d’offres pour une durée de 4 ans (prolongeable un an). La construction du système d’information reviendra à 12 millions d’euros, somme à laquelle il faudra rajouter 10 millions d’euros par an de coûts d’hébergement et de maintenance au démarrage du déploiement (jusqu’à quelques millions de DMP, puis un euro par DMP supplémentaire et par an).
En septembre 2011, une grande revue fonctionnelle organisée par l’Asip Santé permettra de s’assurer du bon fonctionnement du système, de prendre en compte les remontées des acteurs et d’apporter les adaptations nécessaires.