Les Etats-Unis avaient interdit mi-avril l’exportation de composants électroniques américains indispensables à la fabrication des smartphones au groupe chinois.
Les Etats-Unis ont annoncé avoir trouvé un accord avec la Chine sur le dossier ZTE, ouvrant ainsi la porte à un réglement plus global des différends commerciaux entre les deux pays. Pékin a de son côté mis sur la table la possibilité d’acheter 70 milliards de marchandises américaines supplémentaires pour réduire le déficit de Washington.
Le groupe de télécommunications ZTE, sous le coup de sanctions américaines depuis mi-avril pour avoir violé les embargos sur l’Iran et la Corée du Nord, doit s’acquitter d’une amende d’un milliard de dollars, a détaillé le département du Commerce dans un communiqué. En outre, 400 millions de dollars devront être placés sous séquestre et seront immédiatement utilisables en cas de violation du nouvel accord. Ces pénalités s’ajoutent aux 892 millions déjà payés par ZTE en vertu du premier accord signé en mars 2017, rappelle également le département au Commerce.
Les Etats-Unis avaient interdit mi-avril l’exportation de composants électroniques américains indispensables à la fabrication des smartphones au groupe chinois en rétorsion aux violations. Cette interdiction a conduit le groupe chinois à la cessation de l’essentiel de ses activités, ce qui pénalise par ricochet des entreprises américaines. Outre l’amende, ZTE a accepté de remanier son conseil d’administration et son équipe dirigeante dans les 30 prochains jours.
Pour répondre aux critiques de nombreux parlementaires qui estiment que le groupe chinois représente un danger pour la sécurité nationale, une cellule de surveillance sera mise en place au sein même de ZTE. Si ZTE venait à commettre de nouvelles violations, l’accès aux technologies américaines lui serait refusé et les 400 millions placés sous séquestre seraient collectés. Cependant, certains sénateurs américains ne voient pas cet accord d’un bon oeil et craignent que ZTE continue à vendre des technologies à l’Iran et la Corée du nord.