Le salon Cartes et Identification, qui vient tout juste de fermer ses portes, a fait la part belle aux cartes à puce intégrant un afficheur, voire d’autres fonctionnalités, dans le but de fournir de nouveaux services. Cela fait au moins une décennie que l’on parle d’intégrer des afficheurs dans les cartes à puce. Et le salon Cartes et Identification, dont l’édition 2010 vient tout juste de se terminer aux Parc des expositions de Villepinte, a souvent été le théâtre de présentations de prototypes de ce genre de produits mais sans réels lancements commerciaux. Mais cette année, tous les grands noms de la carte à puce – Gemalto, Giesecke & Devrient, Nagra (notre photo), Oberthur, pour ne citer qu’eux -, ont exposé des modèles de cartes à puce intégrant au moins un afficheur et son contrôleur, voire en sus pour certaines d’entre elles, la liaison d’interconnexion entre la puce et l’afficheur, quand elles n’abritent pas également un touchpad pour le paiement par mot de passe.
Malgré un surcout important par rapport à une carte à puce conventionnelle, le marché bancaire, notamment, semble séduit par cette technologie car les banques y voient plusieurs intérêts, en particulier une grande valeur ajoutée au niveau des services proposés (possibilité de connaître à tout moment, à partir de sa carte bancaire, le solde de son compte, les dernières transactions effectuées, etc.), un niveau de sécurisation supplémentaire (mot de passe à taper directement sur la carte pour un paiement sécurisé) et la possibilité d’adresser, via l’afficheur, des messages marketing à leurs clients.
La production de volume des cartes à puce à afficheur intégré, qui a réellement démarré cette année, devrait croître fortement en 2011. Compte tenu de ce que nous ont avancé les acteurs du secteur lors du salon Cartes et Identification, ce marché devrait atteindre entre 2 et 7 millions d’unités l’année prochaine. Nous reviendrons sur ce sujet dans le numéro de janvier de notre revue ElectroniqueS, dans le cadre d’un compte-rendu de cette manifestation.