Si jamais Qualcomm ne finalisait pas son projet de rapprochement avec NXP, Broadcom remettrait sur la table son offre initiale qui valorise sa cible à quelque 120 milliards de dollars hors dette. Cela montre que Broadcom n’est pas intéressé par l’acquisition de NXP.
La saga autour de Broadcom, Qualcomm et NXP se poursuit… Broadcom, qui convoite son rival Qualcomm, a réduit son offre, mettant la pression sur les actionnaires de sa cible. Cette annonce intervient au lendemain de la décision de Qualcomm de relever sa propre proposition de rachat de NXP à quelque 43 milliards de dollars.
Broadcom estime que ce faisant Qualcomm a agi contre les intérêts des actionnaires en transférant une valeur excessive aux actionnaires activistes de NXP. Par conséquent, le groupe ne propose plus que 79 dollars par titre Qualcomm contre 82 dollars auparavant. Dans le détail, 57 dollars par titre seraient payés en numéraire et 22 dollars par actions. La précédente offre était de 60 dollars en cash et le reste en actions.
Broadcom ajoute que si jamais Qualcomm ne finalisait pas son projet de rapprochement avec NXP, il remettrait sur la table son offre initiale qui valorise sa cible à quelque 120 milliards de dollars hors dette. Cela montre que Broadcom n’est pas intéressé par l’acquisition de NXP.
Qualcomm a jusqu’ici repoussé les avances de Broadcom, estimant le prix offert insuffisant.
Broadcom, dont le siège est à Singapour, est mécontent du fait que Qualcomm, qui était en négociations depuis quelque temps pour le rachat de NXP, ait choisi de relever son offre sur ce groupe, ce qu’il voit comme une manoeuvre pour compliquer sa propre OPA. Il estime qu’en relevant le prix d’achat de NXP, Qualcomm a perdu l’équivalent de 6,2 milliards de dollars.
“Broadcom est persuadé qu’un conseil d’administration de Qualcomm responsable aurait dû suivre la recommandation de l’ISS”, un important cabinet de conseils aux actionnaires, “de discuter avec Broadcom de la transaction concernant NXP et de négocier la vente de Qualcomm à Broadcom”, conclut la société.
Broadcom maintient toutefois sa promesse de verser 8 milliards de dollars de dédommagements au cas où la fusion avec Qualcomm serait bloquée par les autorités de la concurrence.