Qualcomm a précisé avoir conclu des accords avec neuf actionnaires de NXP, qui détiennent 28% de la société. Il a également allongé la durée de l’offre, jusqu’au 5 mars, à la veille de sa réunion d’actionnaires. Reste à savoir quelle sera la réaction de Broadcom dont la proposition d’achat stipulait que Qualcomm ne relève pas son offre sur NXP.
Qualcomm vient de relever son offre d’achat sur NXP Semiconductors à 127,50 dollars par action, contre 110 dollars auparavant, et il a annoncé disposer désormais du soutien du groupe d’actionnaires emmenés par le fonds activiste Elliott Management qui souhaitait une revalorisation du prix d’achat.
Son concurrent Broadcom, qui cherche de son côté à racheter Qualcomm pour 121 milliards de dollars (98 milliards d’euros), devra donc décider s’il maintient ou non dans sa propre proposition d’achat la clause stipulant que Qualcomm ne relève pas son offre sur NXP. Son offre actuelle est fondée sur un rachat de NXP à 110 dollars par action mais il n’est pas exclu qu’ils présentent une nouvelle offre sur la base du nouveau prix proposé pour NXP.
La nouvelle offre permet aussi aux actionnaires de Qualcomm de se faire une meilleure idée de sa valeur en solo avant le vote sur l’offre de Broadcom à l’assemblée générale du 6 mars.
Qualcomm a ajouté que sa nouvelle proposition, qui valorise sa cible à 44 milliards de dollars (35,66 milliards d’euros), abaissait aussi le seuil d’acceptation de son offre de 80% à 70%. Le groupe a soumis il y a plus d’un an une première offre pour NXP, d’environ 38 milliards de dollars, mais certains actionnaires de sa cible avaient rejeté la proposition en réclamant un meilleur prix.
Qualcomm a précisé avoir conclu des accords avec neuf actionnaires de NXP, qui détiennent 28% de la société, dont Soroban Capital Partners LP, le principal, et Elliott, le deuxième. Qualcomm a également allongé la durée de l’offre, jusqu’au 5 mars, à la veille de sa réunion d’actionnaires, qui doit également voter sur une série de nominations au conseil.
Qualcomm, qui compte financer les six milliards de dollars supplémentaires avec de la trésorerie et de la dette, a dit qu’il ne restait plus que le feu vert du ministère du Commerce chinois comme obstacle réglementaire à la finalisation de l’opération NXP. Ce rachat a déjà été accepté par la Commission européenne en vertu des régles sur la concurrence établies par l’Europe.