L’offre d’Atos ne propose pas de stratégie convaincante par rapport aux perspectives de Gemalto en tant qu’entreprise autonome, et sous-estime de manière significative la valeur de Gemalto, estime ce dernier.
Le spécialiste français des cartes à puces Gemalto vient d’annoncer qu’il rejetait l’offre de rachat “non sollicitée et conditionnelle” de 4,3 milliards d’euros présentée par le groupe informatique Atos.
“Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, est mieux positionné en tant qu’entreprise autonome pour poursuivre avec succès son développement et créer de la valeur à long terme pour ses parties prenantes, et en particulier ses actionnaires”, estime le groupe dans un communiqué.
Selon lui, l’offre d’Atos ne propose pas de stratégie convaincante par rapport aux perspectives de Gemalto en tant qu’entreprise autonome, et sous-estime de manière significative la valeur de Gemalto.
En outre, elle ne répond pas de manière adéquate aux intérêts de ses différentes parties prenantes et n’apporte pas de garantie suffisante quant à la réalisation de l’opération, estime Gemalto.
Atos avait rendu publique son offre d’achat de 4,3 milliards d’euros sur Gemalto afin de créer “un leader mondial en cybersécurité, technologies et services numériques”, une annonce saluée le lendemain par les investisseurs, le titre s’envolant de 35% en Bourse.
Le patron d’Atos, Thierry Breton, avait indiqué que cette offre était “très amicale mais très déterminée”, laissant entendre qu’il ne renoncerait pas à ses projets en cas de refus de Gemalto. L’OPA deviendrait alors inamicale.
“En 11 ans, nous avons fait de Gemalto un fleuron technologique de l’industrie française reconnu à travers 180 pays dans le monde. En 11 ans, l’entreprise a créé 5000 emplois. En 11 ans, Gemalto est devenu la référence mondiale dans le domaine de la sécurité numérique. Nous avons pris la mesure des récents changements de nos marchés historiques, et adopté des décisions responsables et nécessaires; nous sommes absolument convaincus par le potentiel de nos marchés en croissance rapide et dans la capacité de l’entreprise à s’en saisir et sommes désormais tournés vers la concrétisation de ces opportunités”, a commenté Philippe Vallée, directeur général de Gemalto.