L’équipementier canadien a inauguré ce mercredi, avec Prosyst et l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, un laboratoire commun baptisé Surferlab et dédié à la R&D dans les technologies numériques embarquées dans les transports, et notamment le ferrovaire, avec comme ambition de les rendre plus sûrs et plus intelligents.
Le secteur du transport a le vent en poupe ces jours-ci. Ainsi, après l’annonce, lundi, de TC-Rail (TéléConduite sur Rail), un projet conduit par la SNCF, l’IRT Railenium, Thales, Actia Telecom et le Centre National des Etudes Spatiales (Cnes) et axé sur le pilotage d’un train à distance par un conducteur au sol (cliquer ici), c’est au tour de Bombardier Transport d’attirer l’attention dans le domaine de l’innovation électronique et numérique appliquée aux transports.
L’équipementier canadien a en effet inauguré ce mercredi, avec Prosyst et l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, un laboratoire commun baptisé Surferlab et dédié à “la recherche de solutions industrielles innovantes dans le domaine des technologies numériques embarquées avec comme ambition de rendre le transport plus sûr et plus intelligent”. Soutenu scientifiquement par le CNRS et labellisé par le pôle de compétitivité i-Trans, ce laboratoire est présenté comme la première structure en France qui met en commun, dans le domaine de la filière transport, le savoir-faire en R&D d’un grand groupe industriel, d’une PME et d’une université.
Hébergée par le laboratoire LAMIH (UMR CNRS 8201), cette structure est appuyée par un budget de 2,1 millions d’euros (en partie financé par le conseil régional Hauts-de-France) et accueille une équipe de 16 permanents (3 collaborateurs Prosyst, 4 collaborateurs Bombardier, 9 enseignants-chercheurs de l’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis), plus 2 ingénieurs d’étude et 2 “post-doc”,
Les thématiques de recherche de Surferlab sont orientées autour de 3 axes : la maintenance connectée et prédictive, l’apprentissage et modèle en intelligence artificielle, et la conception et l’optimisation du cycle de vie du produit dans un contexte de développement durable. “A court terme, les travaux de recherche de Surferlab se concentreront sur « le véhicule augmenté » pour rendre les systèmes de transport connectés, coopératifs et autonomes. Ils deviennent ainsi des acteurs intelligents capables d’anticiper des problèmes techniques, de les signaler et même de coopérer avec les opérateurs en leur parlant directement”, précisent les trois partenaires dans un communiqué commun.
A noter que ce laboratoire, qui est l’aboutissement d’une précédente collaboration FUI (Fonds Unique Interministériel) initiée par ses 3 membres fondateurs et baptisée SURFER (SURveillance FERroviaire active), se veut une structure ouverte puisque Bombardier Transport, Prosyst et l’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis ont fait le choix de mettre à disposition le personnel du laboratoire, de tous les acteurs du secteur du transport (ferroviaire, routier, aérien, maritime) qui travaillent dans les domaines de l’intelligence distribuée, des systèmes embarqués et de l’intelligence artificielle. Le laboratoire est également ouvert à toute collaboration avec des partenaires extérieurs.