Couverture ElectroniqueS n°127

Au Maghreb, la main-d'œuvre est toujours moins chère qu'en France. Toutefois, l'automatisation, qui gagne du terrain, minimise progressivement cet avantage. Si la région propose maintenant des consommables, une maintenance sur place ainsi que la formation de diplômés, la fidélité de ces derniers à l'entreprise diminue au fur et à mesure que le Maghreb s'enrichit. Tronico PATRICK COLLET, Directeur général de Tronico “ Aprèsavoir mis en place à Tronico Atlas une organisation similaire à celle de son usine française, et après y avoir obtenu une qualité de production égale à celle de la France, Tronico Atlas met maintenant l'accent sur la productivité. LE SMIC TUNISIEN EST 4 FOIS MOINS ÉLEVÉ QUE LE SMIC FRANÇAIS > Le dinar tunisien valait 0,34086 euro, le 2 octobre dernier. Dit autrement: 1 euro égalait 2,9067 dinars, le 2 octobre 2017. L'analyse de l'évolution du taux de change «Euro vs Dinar» montre qu'en février dernier, le dinar s'est subitement apprécié par rapport à l'euro. Un euro valait environ 2,40 dinars en janvier 2017; il valait de l'ordre de 2,80 euros après février 2017. Ce qui avantage les entreprises françaises de Tunisie, qui paient leur main-d'œuvre en dinars et vendent leurs services en euros. Au Maroc, le dirham valait 0,08663 euro, le 2 octobre 2017 (1 euro11,06004 dirham). > Concernant les montants horaires des Smic (valeurs brutes), on remarque que le Smic horaire tunisien (7,24 dinars ou 2,4678 euros) est 4 fois moins élevé que le Smic horaire français (9,76 euros). Quant au Smic horaire marocain (13,46 dirhams ou 1,1660 euro), il est 8,4 fois moins élevé que le Smic horaire français. es sous-traitants français qui sont installés au Maghreb ou qui travaillent avec des entreprises de ces pays ont nitialement choisi le Maroc ou la unisie pour des raisons de faible oût de la main-d'œuvre. Ce qui leur permis, et leur permet toujours, 'offrir des solutions low cost à eurs clients. Ainsi, le Smic horaire unisien est 4 fois moins élevé que e Smic français ; et le Smic maro-ain, 8,4 fois moins élevé (voir enca-ré « Le Smic tunisien est 4 fois oins élevé que le Smic français »). hierry Sachot, un des dirigeants 'Eolane, annonce « qu'en France, e salaire des opérateurs et des echniciens d'atelier est quatre fois lus élevé qu'au Maroc ». « Celui es cadres intermédiaires est deux ois plus élevé en France qu'au aroc. Par contre, les ingénieurs rançais et les ingénieurs marocains ouchent quasiment les mêmes émunérations », ajoute le respon-able de la R&D et de l'industrie 'Eolane. En Tunisie, depuis le ébut de l'année, l'avantage du oindre coût de la main-d'œuvre 'est accentué : « 1 euro valait ,42 dinars en janvier 2017; il vaut ujourd'hui 2,93 dinars », remarque a porte-parole de TIS Circuits. Ce ui avantage évidemment les entre-rises françaises ayant des usines n Tunisie puisqu'elles paient leur main-d'œuvre en dinars et vendent leurs services en euros. Toutefois, « si la différence de salaires constitue un avantage concurrentiel très important, en particulier dans le cadre de productions à fort taux de main-d'œuvre, l'augmentation croissante de l'automatisation des opérations d'assemblage réduira cet avantage dans les années à venir », prévient Thierry Pineau, président d'Altrics. Le constat est similaire pour Didier Breyton, président de Vignal2 Tunisie (voir encadré « Vignal2: 30 ans de sous-traitance en électronique en Tunisie ») qui met en avant, quant à lui, les frais supplémentaires (logistiques, notamment) qu'occasionne une production en Tunisie. « Au final, le gain sur les opérations liées à la différence de coût de la main-d'œuvre est de l'ordre de 30 à 40% », estime M. Breyton. Enfin, il faut comparer ce qui est comparable. Or, au Maghreb, la productivité des personnels est encore améliorable. Après avoir mis en place une organisation similaire à celle de son usine française et après avoir obtenu une qualité de production égale à celle de la France, « Tronico y met aujourd'hui l'accent sur la productivité », annonce Patrick Collet, directeur général du groupe. De façon similaire, Lacroix Zriba affichant une même qualité de production que les autres sites Lacroix Electronics, l'accent y est aujourd'hui mis sur l'augmentation de la productivité. L'affaire n'est pas si simple : « la productivité en France est la meilleure du monde », rappelle ainsi Stéphane Klajzingier, directeur général de Lacroix Electronics. > La production de Lacroix Zriba affichant une qualité égale à celle de s autres usines du groupe, le site met aujourd'hui l'accent sur la productivité. Se comparer à la productivité française n'est pas chose aisée puisque celle-ci est considérée comme étant la meilleure du monde… Un manque de chefs d'atelier et de techniciens « Actuellement, en Tunisie, plus de 20000 personnes travaillent dans le domaine de l'assemblage des cartes électroniques, principalement dans la région du grand Tunis. En 20 ans, a émergé une filière complète d'industriels et de fournisseurs, filière soutenue par les pouvoirs publics avec la création d'organismes de formation couvrant du brevet technique au diplôme d'ingénieur… D'une situation de pénurie de main-d'œuvre il y a 15 ans, nous sommes passés à une situation de relative facilité de recrutements nécessaires à notre croissance », annonce Thierry Pineau (Altrics). Demeure que, comme en France, il est nécessaire de former les opérateurs de production. Pour répondre à cette demande, Altrics Tunisie a créé sa propre école de formation. Tous les sous-traitants que nous avons interviewés nous ont d'ailleurs indiqué former en interne les opérateurs. En ce qui concerne les techniciens et les ingénieurs, TIS Circuits plébiscite lui aussi « la qualité des écoles locales qui permet de trouver des candidats de valeur à des coûts compétitifs ». Toutefois, TIS Circuits constate aussi « une soif salariale et une volonté d'émigration vers l'Europe ou le Canada, qui peuvent rendre ces populations volatiles ». Les formations prodiguées aux ingénieurs par les sociétés offshore améliorent les compétences de ces derniers, et en font des profils recherchés par les chasseurs de têtes… Aussi, les entreprises doivent-elles de plus en plus « procéder à des augmentations de salaires et fournir des avantages pour conserver les employés à com-pétences pointues », selon Asteelflash. L'aspect géographique du recrutement doit aussi être pris en compte : « Zriba étant à la campagne, l'offre y est moindre qu'à Tunis. Par contre, la stabilité des effectifs - la fidélité des employés à l'usine-y est excellente », remarque Stéphane Klajzingier. « Même à Tunis, il y a des endroits où le turnover est fort et d'autres où il est faible », note, quant à lui, Didier Breyton (Vignal2 Tunisie). Selon TIS Circuits, en Tunisie, il est assez facile de trouver des techniciens et des ingénieurs de valeur, formés par les écoles locales. Actuellement, toutefois, les nouveaux diplômés sont de plus en plus attentifs à la rémunération, du fait de propositions avantageuses de sociétés étrangères (Europe, Canada…). DURÉES DU TRAVAIL EN TUNISIE ET AU MAROC: DES LÉGISLATIONS DIFFÉRENTES > Concernant les heures de travail en Tunisie, il faut distinguer deux régimes: un régime de travail de 5 jours (du lundi au vendredi) et un régime de travail de 6 jours (du lundi au samedi). La loi tunisienne impose un nombre légal de 40 heures par semaine pour le régime à 5 jours et de 48 heures pour le régime à 6 jours. En outre, durant les mois de juillet et août ainsi que durant le Ramadan (du 15 mai au 14 juin en 2018), les administrations et certaines entreprises privées adoptent la «Séance unique», c'est-à-dire le travail entre 7h30 le matin et 13h30 l'après-midi (soit 6 heures de travail journalier). > Les heures supplémentaires sont payées 25% de plus que les heures normales dans le cadre du régime à 5 jours pour un dépassement des 40 heures hebdomadaires et à condition que le nombre total d'heures travaillées demeure inférieur à 48 heures; elles sont payées 50% de plus quand elles correspondent à des heures travaillées dépassant la limite des 48 heures. Dans le cadre du régime à 6 jours, les heures supplémentaires correspondent à des heures travaillées dépassant les 48 heures par semaine; elles sont payées 75% de plus que les heures normales. Quant à la durée des congés payés annuels, elle est fixée à 1 jour de congé par mois de service plus 1 jour de congé par tranche de 5 années d'ancienneté. > Au Maroc, la loi concernant la durée du travail prévoit une durée légale ne dépassant pas 10 heures par jour et une durée hebdoma-dairenedépassant pas 6 jours par semaine (le jour de repos pouvant être le vendredi, le samedi ou le dimanche). La durée légale annuelle du travail est fixée à 2288 heures. Elle peut être répartie en fonction des besoins de l'entreprise. Les heures supplémentaires correspondent à un dépassement de l'un des trois seuils indiqués: 10 heures par jour, 6 jours par semaine ou 2288 heures par an. Les heures supplémentaires sont payées 25% de plus que les heures normales dans le cas où elles interviennent entre 6h et 21h; elles sont payées 50% de plus quand elles interviennent en dehors de cette période de temps. En outre, en cas d'heures supplémentaires effectuées lors de jours de repos, ces heures sont payées deux fois plus cher que les heures supplémentaires «normales»: +50% si elles interviennent entre 6 heures et 21 heures et +100% dans l'autre cas. La durée des congés payés annuels est fixée à 1,5 jour de congé par mois de service (soit 18 jours par an au maximum) plus 1,5 jour de congé par tranche de 5 années d'ancienneté. Le tout est plafonné à 30 jours. Tronico fait livrer les composants à son usine marocaine deux fois par semaine, par camions. Les produits finis sont acheminés en France par le même moyen de transport. L'Espagne permet aux camions de rouler durant le week-end à la différence de la France, ce qui fait gagner du temps. Si Thierry Sachot (Eolane) met en avant la fidélité des personnels marocains à leur entreprise, il déplore, par contre, une difficulté croissante à trouver de bons candidats à l'embauche. « Bien qu'ils soient diplômés, tous les techniciens et ingénieurs ne présentent pas des profils de bon niveau », déclare-t-il. « Le recrutement de chefs d'atelier et de responsables de maintenance est plus difficile aujourd'hui », ajoute Patrick Collet, directeur général de Tronico, société qui, comme Eolane, est installée au Maroc. À noter que chez tous les sous-traitants de l'électronique présents au Maghreb, les personnels d'encadrement sont formés dans les usines françaises. Et, dans les faits, les personnels des usines basées au Maroc et en Tunisie sont tous marocains ou tunisiens ; les seuls expatriés sont les personnes rattachées à la direction. Exemples : à Zriba Lacroix, il n'y a que quatre expatriés ; chez Tronico Atlas, seul le directeur financier est français ; dans les deux usines marocaines d'Eolane, seuls les directeurs et les responsables techniques sont des expatriés ; chez Altrics Tunisie, il n'y a qu'un Français. Il y a tout ce qu'il faut pour la maintenance des matériels Les sous-traitants installés en Tunisie trouvent facilement sur place les consommables et les outillages dont ils ont besoin ainsi que le support technique nécessaire aux équipe-ments de production. « Pour répondre à la demande des nom-breuses entreprises de câblage basées en Tunisie (plus de 20000 personnes en assemblage de cartes et sous-ensembles électroniques), les fabricants d'équipements ont mis en place des représentations locales ainsi que des supports techniques permettant d'intervenir sur nos lignes de production », annonce Thierry Pineau. En outre, « les consommables et les outillages sont disponibles sur place, au moins pour les plus courants. Il y a, par exemple, trois fournisseurs d'écrans de sérigraphie et de cadres de brasage à Tunis », poursuit-il. « Les grands fabricants d'équipements de production sont représentés en Tunisie. Il est donc aisé de trouver, dans ce pays, des pièces détachées et d'y faire faire des réparations », souligne, à son tour, Stéphane Klajzingier. « En outre, la Tunisie abrite des entreprises spécialisées dans les machines sur-mesure », note le directeur général de Lacroix Electronics. « Les principaux fabricants sont représentés en Tunisie, ce qui facilite la maintenance et les achats de pièces détachées », renchérit Asteelflash. Toutefois, ce dernier estime que « la qualité de la formation des représentants est, dans certains cas, perfectible ». TIS Circuits est également critique. Ce sous-traitant distingue deux types de fournisseurs: ceux qui sont installés en Tunisie (directement ou via un distributeur) et les autres. Si les services offerts par les premiers sont globalement « satisfaisants » –les éventuels problèmes étant liés à des insuffisances de stocks de pièces –, par contre, en ce qui concerne les fabricants d'équipements non présents en Tunisie, « le support est beaucoup plus aléatoire et la réactivité n'est pas garantie ». Pour pallier d'éventuels problèmes avec la deuxième catégorie de fournisseurs, TIS Circuits a mis en place une approche groupe (All Circuits), ce qui lui permet un effet de levier plus important. THIERRY PINEAU, président d'Altrics “ Actuellement,plusde 20000 personnes travaillent en Tunisie dans le domaine de l'assemblage des cartes électroniques… D'une situation de pénurie de main-d'œuvre il y a 15 ans, nous sommes passés à une situation de relative facilité des recrutements nécessaires à notre croissance. TUNISIE: UNE FISCALITÉ RÉDUITE ET UNE ADMINISTRATION BIENVEILLANTE > Didier Breyton, qui connaît bien la Tunisie puisqu'il y dirige depuis bientôt 30 ans l'entreprise de sous-traitance en électronique Vignal2 Tunisie (marque commerciale: Vignal Electronic & Wiring), nous a fait part de son savoir en ce qui concerne la fiscalité et l'administratif tunisiens. La fiscalité des sociétés est réduite: elle consiste en un impôt sur les bénéfices d'une valeur de 10% du montant de ces derniers. «Initialement, la loi de 1972 prévoyait un impôt de 10% sur les bénéfices. Et les sociétés nouvelles dans le pays n'étaient pas imposées durant les dix premières années de leur présence», remarque M. Breyton. Cette non-imposition pouvait même être reconduite. «Aujourd'hui, même les nouveaux arrivants paient l'impôt de 10%», constate le dirigeant. Et de nouvelles taxes seraient en préparation. > Quant à l'administration tunisienne, «elle est plutôt compréhensive », de l'avis de M. Breyton qui cite en exemple le cas de son entreprise: «alors que Vignal2 tournait à plein régime –la société employait 170 personnes–, du jour au lendemain, les commandes du principal client se sont effondrées. Nous sommes passés à 15 personnes et, de 1997 à 2000, nous avons contracté des dettes auprès de divers organismes publics tunisiens. Ceux-ci ont simplement demandé à Vignal2 de d'abord payer ses employés. Ensuite, après que l'entreprise a recouvré la santé, ils ont mis au point avec elle, un échéancier pour le règlement de la dette». Au Maroc, Eolane et Tronico nous ont indiqué ne pas avoir de problème avec les consommables et le petit outillage. « 98 % des consommables sont fournis par des distri-buteurs installés au Maroc », annonce Thierry Sachot (Eolane). C'est aussi le cas du petit outillage (pinces…). Par contre, Eolane se fournit en France pour les outillages spécifiques. « Les pièces détachées destinées à la réparation des matériels de fabrication sont livrées par les fabricants concernés et la maintenance et réparation est assurée par des filiales installées dans le pays (cas de Panasonic, par exemple) », ajoute M. Sachot. « Au pire, cela met deux jours là où, en France, cela aurait pris un jour », renchérit M. Collet (Tronico). La douane tunisienne a encore des progrès à faire Le fait de produire au Maroc ou en Tunisie oblige à se faire livrer en composants, d'une part, puis à livrer les cartes, les sous-ensembles ou les matériels aux clients, d'autre part. Toutefois, « comparés à d'autres pays accueillant des productions délocalisées (comme la Chine), la Tunisie et le Maroc présentent l'avantage d'un faible temps de transport, par bateau ou par camion », remarque TIS Circuit. « C'est un des avantages concurrentiels des sociétés maghrébines, en particulier tunisiennes, que de livrer dans des délais très courts les clients européens, de par les faibles temps de transit maritime. Cela permet notamment de mettre en place des gestions de type KanBan, très prisées par l'automobile », insiste Thierry Pineau (Altrics). « En Espagne, les camions ont le droit de rouler le week-end », remarque aussi Patrick Collet. Dans la pratique, Tronico organise deux convois de camions par semaine. Le schéma de transfert des produits entre France et Maghreb puis entre Maghreb et France est le même pour toutes les entreprises : en ce qui concerne l'acheminement des composants, ces derniers sont d'abord regroupés dans des plateformes logistiques puis sont transférés, par bateaux ou par camions, jusque dans les usines de Tunisie ou du Maroc. « Dans la pratique, les composants sont regroupés sur une plateforme, à Marseille, puis expédiés par camions plombés ; ils ne sont déplombés qu'à leur arrivée sur le site de production », annonce ainsi Asteelflash. Le statut de dédouanement temporaire ou la localisation de l'usine en zone sous douane permettent la non-imposi-tion douanière. « Les composants ne font l'objet d'aucune taxation car nous sommes une société offshore », rappelle, par exemple, Asteelflash. Une fois les cartes assemblées, elles sont réexpédiées en France via les mêmes camions ou bateaux. À noter que les sous-traitants font appel à des professionnels du transport, parce que « c'est un métier ». L'usine tunisienne Asteelflash de La Soukra trouve tout ce dont elle a besoin sur place pour ses équipements de production: consommables, pièces détachées et services de maintenance et réparation – proposés par des représentants ou des distributeurs. < La fiscalité des sociétés est réduite, même si elle semble se durcir: «La loi de 1972 prévoyait un impôt de 10% sur les bénéfices et les sociétés nouvelles dans le pays n'étaient pas imposées au cours des dix premières années. Aujourd'hui, même les nouveaux arrivants paient l'impôt de 10%», remarque Didier Breyton, le président de Vignal2 Tunisie. Les opérations de dédouanement semblent cependant plus faciles au Maroc qu'en Tunisie. « Au Maroc, le dédouanement devient de plus en plus aisé au fur et à mesure des passages à la douane par l'application de “la délégation de confiance”. Avec ce système, alors qu'au départ la totalité du chargement est inspectée, par la suite, les contrôles s'amenuisent », nous a ainsi expliqué Thierry Sachot (Eolane). « Attention, ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus de contrôle », ajoute le dirigeant d'Eolane. En Tunisie, le dédouanement apparaît plus pesant. « Il faudrait simplifier les opérations d'import-export qui s'avèrent fastidieuses », constate ainsi Stéphane Klajzingier (Lacroix Electronics). « Le problème majeur est celui des formalités douanières. Bien qu'il existe des procédures simplifiées, il est difficile de travailler dans l'urgence. C'est encore plus marqué au cours de l'été quand s'applique la “séance unique”, qui est une diminution des horaires de travail en juillet et août », remarque, à son tour, la porte-parole de TIS Circuits. Or, un blocage en douane désorganise un fonctionnement en flux tirés et oblige à la mise en place de stocks de consignation…

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