Le plan de soutien public attendu par les industriels de la filière électronique pour répondre à l’initiative allemande n’a toujours pas reçu d’issue favorable.
« La fenêtre de tir se referme fin octobre et nous n’avons toujours rien vu venir », s’alarme Paul Boudre, le patron de Soitec et porte-parole de la filière microélectronique française, cité par notre confrère “Les Echos”. Autant de pépites technologiques qui attendent des précisions du gouvernement sur un éventuel plan de soutien public.
La filière de la microélectronique est dans l’expectative depuis de longs mois, car le plan précédent, Nano 2017, dont elle avait bénéficié, s’achève fin décembre. Il avait vu l’Etat injecter 1,3 milliard d’euros dans la R&D de ce secteur au cours des cinq années précédentes.
Les tractations ont été engagées au niveau européen pour le financement d’un nouveau plan dès le 1er janvier 2018, et les Etats impliqués devraient soumettre leurs propositions dans les prochaines semaines dans le cadre d’un nouvel instrument : les projets IPCEI (“Important project of common european interest”).
L’Allemagne a déjà décidé de consacrer un milliard d’euros à la microélectronique et a même débloqué les fonds, mais la France et l’Italie se font toujours attendre.
« Il faudrait a minima que la France s’aligne sur l’Allemagne. En dessous d’un milliard d’euros, ce serait décevant », estime Paul Boudre.
Un grand plan d’investissement de 57 milliards d’euros a bien été annoncé il y a quelques jours. La nanoélectronique y était mentionnée dans les « filières stratégiques », mais sans plus de précision sur le montant alloué.