Peu de doutes subsistent, aujourd’hui, quant au développement futur du véhicule autonome. Les acteurs de l’automobile, mais aussi de l’électronique, des télécoms et des services, y consacrent tellement de temps et d’argent – comme vous pourrez le découvrir dans plusieurs articles de cette newsletter – qu’il serait surprenant que les voitures sans conducteur ne deviennent pas un jour aussi courantes que celles équipées aujourd’hui d’un régulateur de vitesse, d’un dispositif de type “park-assist” ou d’une motorisation hybride. Reste toutefois à savoir quand.
Quoi qu’il en soit, les défenseurs du véhicule autonome ne manquent pas d’arguments pour vanter les bienfaits de cette nouvelle révolution automobile à venir. Dernier argument en date : l’étude d’une université américaine qui affirme qu’il suffirait de 5% de véhicules autonomes dans le parc automobile pour que, ô miracle, les bouchons se résorbent. Une conclusion qui laisse quelque peu perplexe, presque autant que celle de certains experts qui affirmaient il n’y a pas si longtemps que le véhicule autonome permettrait d’atteindre l’objectif “zéro accident”. Sauf que l’on sait maintenant que l’intelligence artificielle d’une véhicule autonome aura à faire le moins mauvaix choix dans certaines situations critiques et que les accidents – dont le coût, tant humain que financier, est gigantesque à l’échelle de la planète – ne disparaîtront pas. D’autant que l’on ne parle pas ici des défaillances techniques potentielles…
S’il est clair que le véhicule autonome va concourir à réduire les accidents et limiter les bouchons, cela ne sert à rien de survendre leurs bienfaits supposés. Au contraire, la surenchère s’avère souvent contre-productive.