Transition écologique, formation professionnelle et numérique: le gouvernement vient de présenter les grandes lignes d’un “plan d’investissement” qui sera doté de 57 milliards d’euros d’ici 2022.
Le gouvernement vient de présenter les grandes lignes d’un “plan d’investissement” qui sera doté de 57 milliards d’euros d’ici 2022. Première priorité du gouvernement : la transition écologique, à laquelle 20 milliards d’euros seront affectés. 7 milliards serviront à développer les énergies renouvelables et 9 milliards d’euros devront permettre d’amplifier l’effort de rénovation thermique des bâtiments.
Autre priorité, 15 milliards d’euros seront destinés à “édifier une société de compétences”, en formant et accompagnant vers l’emploi “un million de chômeurs faiblement qualifiés et un million de jeunes décrocheurs”, a affirmé le Premier ministre Edouard Philippe.
Le plan prévoit aussi d’octroyer 13 milliards d’euros à “l’innovation et la compétitivité”, dont 5 milliards à l’agriculture pour accélérer l’adaptation des outils et le changement des pratiques, mieux intégrer la réponse aux défis climatique, ou encore renforcer la compétitivité des différentes filières.
Par ailleurs, 9 milliards d’euros iront à la transformation numérique de l’action publique. Quelque 4,9 milliards seront mobilisés dans le secteur de la santé, notamment pour “accélérer la numérisation du système de santé et de cohésion sociale”.
Le grand plan d’investissement soutiendra l’innovation dans les entreprises, au cœur de la compétitivité française. Il consolidera le lien entre la recherche publique et la recherche privée, il encouragera la prise de risque dans les secteurs de demain, comme l’intelligence artificielle, l’exploitation des mégadonnées, les nanotechnologies ou la cybersécurité, il accompagnera la transformation de secteurs en mutation. 4,6 milliards d’euros seront investis pour améliorer notre compétitivité.
Le financement de ce plan sera assuré grâce à la mobilisation des budgets des ministères qui vont accorder plus de priorités à ces dépenses d’investissement, grâce au financement du troisième programme pour les investissements d’avenir (PIA3) pour un total de 10 milliards d’euros, et grâce à la mobilisation exceptionnelle de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et de la Banque européenne d’investissement (BEI).
Plus précisément, 12 milliards d’euros seront constitués de crédits déjà existants, qui seront activés ou réorientés, tandis que 45 milliards d’euros représenteront de nouveaux financements.
Sur ces 45 milliards d’euros, 24 milliards pèseront sur le budget de l’Etat, tandis que 11 milliards seront puisés de la CDC et de la BEI, ce qui n’aura pas d’effet sur le déficit public.