L’effort national de défense a chuté de 26% en euros constants depuis 1990 en France, soit une division par deux de la proportion du PIB consacrée au secteur, à 1,43% contre 2,86%, selon un rapport présenté par le Gifas.
Les industriels français jugent impératif de revenir à 2% du produit intérieur brut consacré à la défense d’ici 2022 pour préserver les emplois dans le secteur et sécuriser l’avenir d’une industrie fonctionnant sur le long terme.
L’effort national de défense a chuté de 26% en euros constants depuis 1990 en France, soit une division par deux de la proportion du PIB consacrée au secteur, à 1,43% contre 2,86%, selon un rapport présenté par le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales).
“C’est impératif, c’est essentiel, que l’effort de défense soit porté d’ici 2022 à 2% du PIB”, a déclaré lors d’une conférence de presse Marwan Lahoud, ex-numéro deux d’Airbus et président du Gifas jusqu’en juillet. “C’est un slogan mais derrière il y a des programmes, des efforts de recherche et développement”, a-t-il ajouté. Il s’agirait donc d’une hausse de 40 % durant les cinq prochaines années.
“Pourquoi est-ce qu’il n’y a qu’en Europe où il faut batailler pour augmenter le budget de la défense ? “, s’est interrogé de son côté Eric Trappier, P-dg de Dassault Aviation, faisant référence aux imposants budgets militaires des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine.
L’industrie militaire assure 165000 emplois directs et indirects en France, où elle réalise 90% des achats nécessaires à sa production, estime le Gifas.