La manifestation CES de Las Vegas est devenue la grand-messe mondiale des objets connectés. L’édition 2017, qui se tiendra du 5 au 8 janvier prochain, réunira 3500 exposants. Parmi ceux-ci, 256 entreprises françaises, ce qui fera de la France le troisième pays en termes de présence à CES 2017 après les Etats-Unis (1500 exposants) et la Chine (1300).
Dans ce numéro, nous avons présenté plusieurs projets d’objets connectés portés par des start-up de l’Hexagone qui exposeront à CES 2017 : la semelle connectée FeetMe Sport de FeetMe, qui permet au coureur à pied d’améliorer sa foulée ; la canne intelligente pour séniors, concoctée par la start-up Nov’in et le fabricant de cannes Fayet, qui peut détecter les changements d’habitudes, voire les anomalies de comportement, de son propriétaire ; le tapis connecté Gaspard de Captiv qui prévient la formation d’escarres en repérant les mauvaises positions et le manque de mouvements de la personne en fauteuil roulant ; le purificateur d’air à photocatalyse Aube d’Aykow qui détruit les molécules organiques, les champignons, les bactéries et les virus ; et le R-Link de Terraillon (qui n’est pas une start-up), à la fois pèse-personne et mesureur de masse musculaire, de masse graisseuse, de masse osseuse et de masse hydrique.
Toutes ces nouveautés servent des améliorations de bien-être ou de confort. Ce qui s’avère vital pour leur devenir commercial. En effet, dans ce même numéro, une étude Gartner révèle une certaine désaffection des utilisateurs de bracelets connectés pour ce type d’objet : 30% de leurs propriétaires se désintéressent des trackers d’activité. Sans doute parce que ces dispositifs n’apportent pas assez d’informations pertinentes, selon la société d’études. A notre avis, ce phénomène est à rattacher à une fatigue croissante des individus confrontés à un déluge quotidien de données. De plus en plus, le silence devient synonyme de confort : les retraites dans les monastères ont d’ailleurs le vent en poupe…