Il faudra attendre 2020 – date à laquelle une trentaine de satellites (contre une quinzaine actifs aujourd’hui) seront en orbite – pour que le système européen puisse offrir sa meilleure précision sur tout le globe.
L’Europe a officiellement lancé les premiers services de son système de navigation par satellites, Galileo, lors d’une cérémonie à Bruxelles. “C’est un achèvement majeur pour l’Europe (…) Aucun pays européen n’aurait pu faire cela tout seul”, a déclaré la commissaire européenne à l’Industrie, Elzbieta Bienkowska. L’Europe n’est cependant pas en pole position puisque le GPS américain, le Glonass russe ou encore le Beidou chinois fonctionnent déjà.
En pratique, une poignée de privilégiés, possesseurs du seul smartphone compatible avec Galileo – l’Aquaris X5 Plus du constructeur espagnol BQ -, pourra capter le nouveau signal pour le moment. Une simple mise à jour pour utiliser la nouvelle technologie sera suffisante pour certains appareils, selon la commission. Mais pour une arrivée en masse des produits compatibles avec Galileo, il va falloir être un peu patient.
Au démarrage, la précision de Galileo ne sera pas optimale et le signal ne sera pas disponible tout le temps. Il faudra attendre 2020 – date à laquelle une trentaine de satellites (contre une quinzaine actifs aujourd’hui) seront en orbite – pour que le système européen puisse offrir sa meilleure précision sur tout le globe. Le programme Galileo, d’un budget de plus de 10 milliards d’euros, a été lancé en 1999 par l’Union européenne et devrait être totalement déployé et opérationnel en 2020.