Ce sous-traitant était jusqu’alors très réservé. Depuis cette année, il a démarré une stratégie de communication qui l’amène à exposer aux salons de la profession.
Merem est une entreprise de sous-traitance en électronique basée à Saône, dans le Doubs, qui s’appuie sur quelque 50 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 10 millions d’euros.
Assez réservée jusqu’alors, cette société a, depuis un an, démarré une stratégie de communication qui l’a amené, cette année, à exposer à Midest où «elle a noué une quinzaine de contacts intéressants », selon Jean-François Neault, responsable des relations clients de Merem.
En 2016, Merem a déjà exposé à Enova Lyon (février 2016) et à Enova Paris (septembre 2016) . Et la société sera présente à Enova Strasbourg (les 15 et 16 mars 2017).
Merem propose l’assemblage de cartes et l’intégration de matériels. L’entreprise dispose d’un bureau d’études (5 personnes) qui peut se charger de conceptions en faisant appel, si besoin est, avec des partenaires spécialisés dans des domaines pointus (électronique de puissance, radiofréquences…).
Pour l’assemblage de composants sur carte, Merem est notamment équipé de deux systèmes de pose de composants CMS de marque Mydata, d’une vague sélective, d’un équipement de contrôle aux rayons X pour la pose des BGA ainsi que d’une machine de soudage-dessoudage des BGA. Un système AOI en ligne assure l’inspection des CMS.
Au plan du test, Merem est équipé d’un testeur à sonde mobile et investit en ce moment dans un nouvel équipement de ce type de marque Takaya. La partie test inclut également deux testeurs in-situ et des matériels de test fonctionnel. « Sur demande du client, Merem développe les bancs de test », remarque aussi M. Neault.
Des marchés variés
La société a des clients dans des secteurs très divers : l’automobile (partie habitacle) ; la sécurité – qui regroupe la vidéosurveillance, le contrôle d’accès, le suivi par RFID… ; le médical (du type équipements d’analyse du sang…) ; le ferroviaire ; la mesure (dimensionnelle, de température avec des outils de suivi de la chaine du froid, par exemple, … ); la domotique industrielle ; le lighting (éclairage et signalisation – secteur qui inclut notamment les radars pédagogiques) ; et, bien sûr, les objets connectés avec, par exemple, des cartes incluant des fonctions modem, GPS, GPRS pour le suivi de flotte ou d’effectifs nomades.
« Nous prenons en charge la re-fabrication de cartes anciennes, par exemple, de cartes ne comportant que des composants traversants (cas de la SNCF) », indique aussi Jean-François Neault. Ce qui suppose un savoir en recherche de composants obsolètes.
Merem se charge des achats de composants pour le compte des clients, la proportion d’affaires en panier garni étant minime (de l’ordre de quelque %).
L’entreprise progresse et se porte bien (elle engrange des bénéfices). Et elle envisage une croissance externe via l’acquisition d’un sous-traitant dont l’activité pourrait être complémentaire à celle de Merem ou dont les clients appartiendraient à une zone géographique non couverte aujourd’hui par Merem.