Cette opération constitue une fusion à risques, alors que les deux partenaires ne sont toujours pas rentables.
Les actionnaires de SolarCity ont donné leur feu vert au rachat du groupe par Tesla. Début août, le constructeur de voitures électriques avait annoncé sa fusion avec SolarCity pour une valeur de 2,6 milliards de dollars. Les actionnaires du fabricant de panneaux solaires recevront 0,110 action ordinaire de Tesla Motors par action détenue, ce qui valorisait l’action SolarCity à 25,37 dollars. A noter qu’Elon Musk, le patron fondateur de Tesla détient déjà 22% de SolarCity.
Pour le P-dg de Tesla, Elon Musk, cette opération entre les panneaux solaires de SolarCity et les activités de Tesla (voitures électriques et batteries domestiques) représente “ce dont le monde a besoin, la solution ultime”. Mais cette analyse n’est guère partagée. Au-delà du manque de synergies qui restent complexes à chiffrer, SolarCity devrait consommer 400 millions de dollars de liquidités l’an prochain et afficher une perte ajustée de près d’un milliard de dollars, selon le consensus cité par Reuters.
Tesla, créé en 2003, attend toujours d’être rentable malgré le succès de ses modèles et SolarCity, en Bourse depuis 2012, n’a jamais publié de bénéfice annuel.