Le rachat de l’allemand Aixtron par un fonds chinois pose problème aux Etats-Unis

Le 22/11/2016 à 9:46 par Didier Girault
Aixtron

Le comité américain en charge des investissements étrangers préconise aux intéressés l’abandon de la transaction. Ce que refusent ces derniers. L’affaire sera donc tranchée par Obama.

Décidément, le rachat d’Aixtron, fabricant allemand d’équipements de déposition pour le semi-conducteur, par le fonds chinois d’investissements Fujian Grand Chip (FGC) – ou plus exactement par la filiale allemande de ce dernier, Grand Chip Investment (GCI) – pose problème aux pouvoirs publics des pays occidentaux.
Après qu’en octobre dernier, Berlin ait mis son veto à l’opération, c’est au tour des Etats-Unis de s’y opposer.

Ainsi, invoquant des risques pour la sécurité des Etats-Unis (Aixtron exporte dans ce pays), le comité en charge des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) a préconisé aux intéressés, l’abandon de cette transaction. Et comme Aixtron et le fonds FGC n’ont pas l’intention d’abandonner, l’affaire a été confiée, conformément au règlement interne du CFIUS, à l’administration Obama. Le président a 15 jours pour trancher.

Comme dans le cas du veto émis par Berlin, l’avis du CFIUS manifeste une réticence de plus en plus grande des pays occidentaux à abandonner à la Chine leurs fleurons technologiques. Cette position protectionniste va dans le sens d’un discours ambiant prônant une méfiance grandissante par rapport à la mondialisation.
 

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