Alors qu’il va finaliser l’acquisition de Sharp le 1er juillet 2016, Hon Hai Precision annonce qu’il va y procéder à des fermetures de filiales et de sociétés conjointes ainsi qu’à des licenciements, faire de chaque département et activité du Japonais un centre de profits, et accélérer la transcription en produits commercialisables des brevets de Sharp.
Le 22 juin dernier, à Taipei, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Hon Hai Precision, Terry Gou, président de ce groupe, qui est le premier sous-traitant mondial en électronique, a annoncé des mesures concernant Sharp, le groupe japonais dont il finalisera l’acquisition le 1er juillet prochain.
Il s’agit en effet de redresser les comptes de ce groupe qui, durant les quatre dernières années, à afficher des pertes importantes (256 milliards de yens, soit 2,2 milliards d’euros, au cours de l’exercice fiscal 2015-2016, clos fin mars 2016).
Considérant que le management est en grande partie responsable de cette situation, Hon Hai Precision va mettre à la tête de Sharp, Tai Jeng Wu, actuel vice-président du groupe taïwanais et bras droit de Terry Gou.
Tai Jeng Wu prendra ainsi la place de Kozo Takahashi, le Pdg actuel du groupe japonais. Notons au passage qu’au Japon, le siège social du groupe déménagera, et qu’un siège social de Sharp pour l’outre-mer sera en plus installé à Shenzhen.
Mieux exploiter les brevets
Hon Hai Precision prévoit aussi de fermer des filiales non rentables installées hors Japon, parmi lesquelles figurent des entreprises commerciales ayant statut de société conjointe.
Et selon le Japan Time, Sharp pourrait connaître quelque 7000 suppressions d’emplois.
Pour améliorer la rentabilité du groupe japonais, Tai Jeng Wu va faire de chaque activité un centre de profits. Ce ne sera pas chose aisée pour la fabrication des écrans LCD, une activité largement déficitaire, de renouer avec les bénéfices.
Dans le domaine des écrans, Terry Gou table sur une sortie rapide des OLED.
Enfin, Terry Gou souhaite que les brevets de Sharp – qui sont nombreux – soient mieux exploités et se transforment plus rapidement en produits commercialisables.
Ces mesures devraient avoir des retombées dans les 2 à 4 ans.