A l’occasion du point d’étape sur la Nouvelle France Industrielle, organisé le 23 mai 2016, Philippe Varin, président du Cercle de l’Industrie, a remis l’étude « Technologies clés 2020, préparer l’Industrie du futur » à Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique.
L’étude « Technologies clés 2020, préparer l’Industrie du futur » identifie 47 technologies stratégiques pour la compétitivité et l’attractivité de la France dans les 5 à 10 années à venir, ainsi que les opportunités à saisir pour conquérir de nouveaux marchés. Ces technologies clés trouvent leurs applications dans les domaines de l’alimentation, de l’environnement, de l’habitat, de la sécurité, de la santé et du bien-être, de la mobilité, de l’énergie, du numérique, ou encore des loisirs et de la culture.
L’étude a été pensée comme un outil au service des industriels et des entreprises de services à forte valeur ajoutée en France, et ouvre ainsi les portes de l’Industrie du futur : elle propose une vision stratégique de l’orientation à moyen terme des marchés mondiaux, notamment grâce aux monographies par domaines d’application, et un regard opérationnel sur les technologies à industrialiser pour conquérir ces marchés, au travers de fiches de technologies. A chacun de ses niveaux de lecture, l’étude Technologies clés 2020 constitue donc un véritable guide opérationnel pour les solutions de la Nouvelle France Industrielle, en leur donnant des orientations de développement.
16 technologies ont été identifiées comme particulièrement prometteuses dont 4 ont un potentiel de disruption majeur :
– la nanoélectronique, technologie stratégique car sa maîtrise conditionne le positionnement de la France dans de nombreux domaines technologiques clés associés : l’Internet des Objets, les réseaux électriques intelligents, le Cloud Computing, etc. Cette technologie, qualifiée de “key enabling technology” (technologie-clé essentielle), est à la base de la chaîne d’innovation de nombreuses autres technologies telles que l’imagerie médicale, les capteurs ou la robotique ;
– l’Internet des objets : en plus de couvrir une diversité de marchés d’application, les nouvelles solutions de services apportées par les objetsn connectés impactent toutes les sphères de notre société (administrations et collectivités, entreprises,
consommateurs individuels) et devraient se développer fortement dans les 5 prochaines années.
– les technologies de valorisation des données massives. A l’heure où les données personnelles ont une valeur économique, détenir ces données et être capable de les analyser sera demain un critère de puissance mondiale.
– les infrastructures de 5ème génération, dont le déploiement accélèrera la croissance de l’Iot et des services numériques associés. L’enjeu de la standardisation des normes de télécommunication mobile à l’échelle mondiale est hautement stratégique. L’acteur qui contrôlera l’accès aux technologies (et obtiendra le plus de royalties) sera aussi celui qui bénéficiera du meilleur espace d’innovation pour le marché de produits et services numériques associés.
Pour capter ces marchés technologiques de dimensions mondiales, la France dispose d’atouts solides. Cinquième pays en termes d’effort de R&D, elle possède un tissu de recherche publique et privé de qualité dans les 9 domaines qui ont été couverts par l’étude. En particulier, les entreprises françaises s’inscrivent déjà parmi les leaders pour le développement de technologies comme la modélisation, simulation et ingénierie numérique, les infrastructures de 5e génération ou encore le recyclage des matériaux critiques et terres rares… Soutenus par les grands plans d’investissement nationaux, des tissus de PME et start-up dynamiques se constituent, à l’image du secteur de la robotique.
Le financement de la R&D sur les technologies-clés reste toutefois un défi pour beaucoup d’acteurs, notamment des petites entreprises. Doté de 10 milliards d’euros, le 3e Programme d’Investissement d’avenir (PIA3) vise à apporter des réponses à cet enjeu clé et préparer la France d’ici 2020.
L’étude peut être consultée dans son intégralité sur ce lien.