L’Internet des objets, ce vaste agglomérat de choses hétéroclites connectées, en passe de transformer nos usages et modifier notre quotidien, soulève fatalement la question de l’utilisation des données, parfois sensibles, collectées. Un point critique et une source potentielle de nombreuses dérives, dont la moindre n’est pas la récupération des dites données à des fins commerciales ou, pire encore, malveillantes. Dans ce dernier scénario, le smartphone de plus en plus mis à profit par tout un chacun, notamment pour réaliser des opérations bancaires, est une porte d’entrée idéale pour les pirates de tout poil.
De fait, la sécurité est un thème aujourd’hui au centre de l’Internet des objets et les développeurs oeuvrant dans cette sphère en sont bien conscients. Ainsi, une enquête (“IoT Developer Survey”) réalisée entre le 11 février et le 25 mars 2016 par le groupe de travail Eclipse IoT, en partenariat avec l’IEEE et les membres du projet de recherche Agile, a montré que la sécurité arrivait en tête des préoccupations de près de la moitié des personnes interrogées, impliquées dans le développement de projets liés à l’Internet des objets. Il est à noter que ce constat mettant en avant la problématique de sécurité avait été formulé lors d’une première enquête réalisée l’année précédente. Suivent les inquiétudes relatives à l’interopérabilité, qui justifient la mise en chantier d’initiatives, comme Hono, SmartHome et Kura, suscitées par la fondation Eclipse.