Le japonais utilise un film photoconducteur organique et deux cellules de capture de charges distinctes par pixel.
San Francisco – Panasonic a présenté à ISSCC un capteur original visant à obtenir une dynamique élevée sans avoir à recourir aux techniques classiques, souvent à base de multiples expositions et sources de distorsions temporelles. Le japonais utilise pour cela une surface sensible constituée d’un film photoconducteur organique, fourni par Fujifilm. Ce film permet non seulement de profiter de ses capacités d’absorption lumineuse dix fois supérieures à celles d’une surface photosensible en silicium classique, mais aussi de distinguer la surface photosensible de l’électronique chargée de stocker les charge. Dès lors, Panasonic a choisi de lier deux cellules de conversion photoélectrique à chaque pixel.
L’une est optimisée pour présenter une grande sensibilité, mais une capacité limité ; l’autre, à l’inverse, s’avèrera surtout utile dans les contextes de grande luminosité. La capacité et la sensibilité varient dans un rapport 1:10 entre ces deux cellules, d’où une dynamique 100 fois supérieure par rapport à un pixel usuel ne comptant qu’une cellule de stockage/conversion. La dynamique atteinte ici est de 123,8 dB en capture simultanée. Le prototype développé par Panasonic en Cmos 65 nm compte 1940×1100 pixels de 6 µm de côté.