Le fabricant franco-italien abandonne les circuits pour boîtiers-décodeurs et passerelles multimédia, supprimant au passage 1400 postes dans le monde dont 430 en France.
STMicroelectronics vient d’achever son année fiscale 2015 sur un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars, en baisse de 6,8% (après une diminution de 8,4% en 2014, 4,8% en 2013 et 12,8% en 2012), et un bénéfice réduit à 109 millions de dollars. Seules les ventes de microcontrôleurs ont légèrement augmenté lors de l’année écoulée (+7,2%) : insuffisant pour compenser la baisse des ventes de circuits analogiques et Mems (-12,2%), de circuits automobiles (-4,4%), de composants industriels (-8,5%) et de circuits numériques complexes (-21,1%).
Toujours en place, son président et CEO Carlo Bozotti en a profité pour annoncer l’arrêt des développements des circuits pour boîtiers-décodeurs et passerelles domestiques, un secteur où la rentabilité du fabricant franco-italien a fondu comme neige au soleil. Cet abandon, qui induit la suppression de quelque 1400 salariés dans le monde dont 430 en France, repose la question de l’avenir de Crolles, largement financé sur fonds publics (ne serait-ce que par l’intermédiaire des plans successifs Nano2012 et Nano2017) et qui n’a plus, désormais, de mémoires flash ou de processeurs avancées pour justifier son existence.
ST a distribué 350 millions de dollars à ses actionnaires au total en 2015.