18 régions ont d’ores et déjà engagé leur programme régional d’accompagnement des entreprises pour un budget total de 160 M€ alloué à l’accompagnement de 1700 PME et ETI industrielles.
Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, vient d’installer à Bercy le comité de pilotage du projet « Industrie du futur », deux mois après son lancement le 18 mai à Nantes à l’occasion de la présentation de la seconde phase de la Nouvelle France Industrielle.
Derrière les deux chefs de file, Bernard Charles et Frédéric Sanchez, ce projet a été pris à bras-le-corps par les industriels eux-mêmes au travers de la création officielle de l’Alliance pour l’Industrie du futur. Pour avoir un effet « boule de neige », cette association loi 1901 est conçue comme un partenariat ouvert qui devrait être rapidement rejoint par d’autres acteurs essentiels de l’Industrie du futur, comme les pôles de compétitivité. Ce projet ne pouvant réussir qu’avec les salariés de l’industrie et avec l’appui d’une politique de formation offensive, elle travaillera de concert avec le Conseil national de l’industrie (CNI) et les organisations syndicales de salariés, notamment au travers du pilier « Hommes et industrie du futur » que l’Alliance et le CNI co-pilotent.
Pour accompagner les PME et ETI industrielles sur la voie de l’Industrie du futur, les régions proposent des diagnostics sur la base d’un référentiel partagé et avec le soutien d’experts référencés par l’Alliance. 18 régions ont d’ores et déjà engagé leur programme régional d’accompagnement des entreprises pour un budget total de 160 M€ alloué à l’accompagnement de 1700 PME et ETI industrielles. 400 entreprises sont déjà engagées dans cette dynamique sur l’objectif de 500 à fin 2015 et 2000 à fin 2016. 300 experts sont disponibles pour répondre aux besoins variés des entreprises.
Des travaux ont été également engagés sur sept thématiques-clés de l’offre technologique de l’Industrie du futur. Au moins 8 nouveaux projets innovants et 2 projets de plateformes devant permettre aux entreprises de mutualiser et de tester de nouvelles technologies et de former leurs salariés à ces nouveaux outils, devraient être présentés d’ici la fin de l’année.
Le ministre a en particulier demandé aux industriels de renforcer leurs initiatives pour internationaliser ces travaux, notamment en engageant rapidement un partenariat avec la plateforme Industrie 4.0 allemande. Prévue début octobre, la prochaine réunion de travail du comité sera consacrée à ce volet international.
Le ministre a également appelé les dirigeants d’entreprise à approfondir leurs réflexions sur les implications de la transformation numérique en termes de formation initiale et continue et d’organisation du travail. Il a annoncé que leurs propositions pourront nourrir les travaux sur l’innovation qui seront conduits d’ici la fin de l’année