Dans moins de 5 ans, des pansements à stimulation électrique seront commercialisés qui favoriseront la cicatrisation des plaies. En effet, des chercheurs de l’université de Manchester et la start-up britannique Oxford BioElectronics planchent de concert sur un tel dispositif, utilisant la chaleur dégagée par l’électricité pour supprimer les bactéries et éviter l’infection.
Depuis sa découverte, l’électricité suscite l’intérêt des chercheurs en médecine. Et même avant, puisque les Romains se servaient de raies électriques pour des applications médicale…
Dès la découverte de l’électricité donc, les études sur les utilisations possibles de cette dernière ont fleuri : en août 1793, l’académie de Rouen a récompensé le docteur Jean-Paul Marat –le révolutionnaire assassiné par Charlotte Corday – pour un Mémoire sur l’électricité médicale.
Aux alentours de 1820, Christian Bischoff, professeur de pharmacologie, utilisait un dispositif électro-thérapeutique pour soigner des maladies neurologiques.
En 1855, Guillaume Duchenne a constaté la supériorité du courant alternatif sur le courant continu pour déclencher une contraction musculaire.
Et depuis, on utilise couramment l’électricité pour retarder ou soigner des atrophies musculaires ainsi que pour diminuer la douleur.
Aujourd’hui, la neurostimulation électrique transcutanée (NSTC), qui a une action analgésique et qui est surtout utilisée aux Etats-Unis et en Allemagne, se développe en France. Depuis 2000, elle fait l’objet d’un remboursement par la sécurité sociale.
Améliorer le fonctionnement du cerveau
L’utilisation du courant électrique pour soigner les affections neurologiques et psychiatrique est aussi une réalité de longue date.
Les raies torpilles dont nous avons parlé plus avant étaient utilisées pour de tels soins.
Aujourd’hui, la stimulation magnétique transcrânienne (ou TMS, pour Transcranial Magnetic Stimulation) est une technique de diagnostic et de traitement d’affections psychiatriques et neurologiques.
Elle consiste à appliquer un champ électrique modifiant l’activité des neurones inclus dans celui-ci, en créant une dépolarisation. Ce champ est créé par l’intermédiaire d’une bobine.
La stimulation magnétique transcrânienne « répétitive » (rTMS) est une variante de la TMS: elle consiste à émettre une série d’impulsions dont l’intensité, la fréquence, le nombre et la durée varient en fonction des résultats escomptés.
La rTMS (photo) sert à traiter, par exemple, des acouphènes, la dépression, les hallucinations auditives et la schizophrénie.
L’application de la TMS permettrait aussi de retarder la progression de la maladie d’Alzheimer.