L’usine Jabil de Brest fermera le 30 septembre prochain. Mais les négociations relatives au PSE sont dans l’impasse : la direction et les syndicats sont en désaccord sur les conditions financières de départ des salariés.
La direction de Jabil – Europe a annoncé, le 23 avril dernier, la fermeture de l’usine Jabil de Brest au 30 septembre 2015.
« Les syndicats CGT et FO, qui contestent la réalité du motif économique de cette fermeture, ont néanmoins accepté d’ouvrir le 20 mai une négociation sur un accord de Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) – qui ne sauvegardera aucun emploi », indique un communiqué commun de la CGT et FO en date du 25 juin.
Mais, alors que les syndicats en question avaient en tête qu’ils signeraient un accord de PSE équivalent à celui de mars 2014 (concernant les 70 précédents licenciements), ils remarquent qu’ils ont été surpris de constater que les directions de Jabil souhaitent diminuer de 22% par rapport à mars 2014 la prime-plancher de licenciement, puis compenser la différence par une transaction post-licenciement conclue au cas par cas.
En outre, les directions exigent d’inclure le principe de cette transaction dans l’accord de PSE.
Les syndicats ont refusé de donner leur accord à ces propositions, arguant que les transactions individuelles sont régies par le code civil et ne peuvent relever d’un accord collectif d’entreprise régi, lui, par le code du travail, et encore moins d’un accord de PSE. Ils remarquent que les indemnités au cas par cas sont contraires au principe même d’un accord de PSE censé fixer des règles de calcul des indemnités pour l’ensemble des salariés.
Aussi, le comité d’entreprise de Jabil-Brest sera consulté, le 8 juillet prochain, sur un PSE « dont ni les salariés ni les syndicats ne connaissent à ce jour le contenu ».