Jean-Yves Muller, Pdg de NXP Semiconductors France, fait le point sur l’avenir du site caennais du fabricant néerlandais.
Quels sont aujourd’hui les effectifs du site NXP de Caen ?
Jean-Yves Muller : A Caen travaillent aujourd’hui environ 600 ingénieurs, soit 12 à 15 % des effectifs de NXP. Ceci en fait un centre de recherche et développement important pour le groupe, même après l’externalisation de certaines activités qui ne sont plus jugées stratégiques (IPDia, Presto…). D’ailleurs, le site a recruté en 2009, en pleine crise !
Quelles sont les forces de ce centre de R&D ?
Jean-Yves Muller : Caen dispose d’un savoir-faire important dans des secteurs comme les radiofréquences, les circuits tuners sur silicium ou encore le NFC. Eu égard à l’expertise historique du site en la matière, NXP a décidé d’investir dans les composants pour stations de base. Les effectifs dévolus aux circuits radiofréquences sont ainsi passés d’une vingtaine de personnes il y a trois ans à 70 aujourd’hui. Ceux chargés de la conception de convertisseurs analogique-numérique et numérique-analogique ont, eux, été doublés. On parle ici de convertisseurs 14 ou 16 bits délivrant jusqu’à 125 Méch/s. L’objectif est de fournir des plateformes télécoms complètes ensuite déclinables pour des marchés spécifiques (militaire, spatial, médical, etc.)
Comment s’inscrit le nouveau centre RF de NXP, près de Boston, dans cette stratégie ?
Jean-Yves Muller : Caen est chargé de recherche et développement, alors que Boston prend en charge les applications et le support. L’intérêt du site de Boston réside également dans la présence de concurrents importants à proximité (comme Analog Devices, NDLR) : il est ainsi beaucoup plus facile de recruter…
Propos recueillis par Frédéric Rémond