Des négociations avancées avec la possibilité d’une fusion complète qui prendrait la forme d’une offre d’échange public d’actions de la part de Nokia sur les titres Alcatel-Lucent, ont été confirmées par les deux parties.
L’équipementier télécoms finlandais Nokia a annoncé vouloir racheter son concurrent Alcatel-Lucent pour former un groupe européen conséquent dans les infrastructures dédiées aux opérateurs télécoms et internet, face au Suédois Ericsson et au Chinois Huawei..
Dans un communiqué qu’il qualifie de “spéculation des medias”, le groupe franco-canadien confirme cependant des négociations avancées avec la possibilité d’une fusion complète qui prendrait la forme d’une offre d’échange public d’actions de la part de Nokia sur les titres Alcatel-Lucent. Mais il ajoute, qu’à ce stade, “il n’est pas certain que ces discussions se concrétisent en un accord ou une transaction”. “Une annonce devrait être portée à la connaissance de la presse lorsque les deux groupes jugeront qu’elle est appropriée”, ajoute le communiqué.
Des discussions entre les deux groupes sur un éventuel rapprochement avaient déjà eu lieu fin 2014, sans aboutir.
Nokia, ex-numéro un mondial des téléphones mobiles à la fin des années 1990, avait jeté l’éponge dans ce domaine en 2014 annonçant la cession de cette activité à Microsoft pour 5,4 milliards d’euros.
Le Finlandais se concentre désormais sur la conception et la fabrication d’infrastructures de réseaux téléphoniques et internet, notamment les technologies mobiles (LTE et 4G) et le développement des systèmes de géolocalisation.
Alcatel-Lucent a engagé de multiples restructurations depuis l’arrivée de son directeur général Michel Combes et peut désormais faire figure d’une proie intéressante. Son plan “Shift”, engagé en juin 2013, prévoit de concentrer ses forces sur l’IP (services internet), le “cloud” (informatique en nuage) et l’ultra haut débit fixe et mobile.
Nokia emploie près de 55000 personnes dans le monde, et Alcatel-Lucent près de 53000.
A l’heure actuelle, le ministère français de l’Economie reste muet sur uné éventuelle fusion des deux groupes.