“Il faut concevoir l’avion pour les besoins de l’Inde, et aussi, il faut déterminer le prix”, a déclaré le ministre indien de la Défense.

Alors que les négociations portaient encore dans la matinée du vendredi 10 avril sur 63 Rafale, c’est finalement sur la livraison de 36 appareils que l’Inde et la France se sont entendus un peu plus tard dans la journée. Mais cette annonce ne préfigure pas de négociations qui pourraient encore durer “au moins deux années”, selon le ministre indien de la Défense, Manohar Parrikar. “Il faut concevoir l’avion pour les besoins de l’Inde, et aussi, il faut déterminer le prix”, a-t-il ajouté.

Les termes et conditions du contrat, d’un montant estimé pour le moment à environ quatre milliards d’euros, restent à préciser, a souligné le ministre indien.

La présidence française a annoncé que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendrait rapidement en Inde pour poursuivre les négociations. A la clé de retombées favorables pour Dassault mais aussi pour des équipementiers comme Safran, Thales et près de 120 sous-traitants sont attendus. En tout état de cause, si le contrat indien devait se confirmer, il serait générateur – avec celui signé avec l’Egypte – de près de 7000 emplois supplémentaires chez Dassault et ses sous-traitants.

L’accord sur la vente de ces 36 Rafale qui devraient être fabriqués en France est séparé des négociations exclusives entamées il y a trois ans pour la livraison de 126 Rafale à New Delhi, dont 108 devraient être fabriqués en Inde par Hindustan Aeronautics Limited (HAL), ce qui rend les négociations compliquées, a par ailleurs déclaré une source française, citée par l’agence Reuters.