Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, et Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports viennent de réunir les chefs de projets des plans industriels relatifs au secteur des transports et de la mobilité contribuant à la transition énergétique.
Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, et Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports, viennent de réunir les chefs de projets des quatre plans de la Nouvelle France Industrielle relatifs au secteur des transports et de la mobilité contribuant à la transition énergétique : TGV du futur, navires écologiques, stockage de l’énergie, et bornes électriques de recharge. Ces transports propres, sobres et peu polluants sont au cœur de la loi de transition énergétique pour la croissance verte actuellement défendue par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, devant le Parlement.
Alstom cherche un partenaire pour le TGV du futur
Le plan TGV du futur a l’ambition de développer un TGV nouvelle génération, répondant à la fois aux besoins du réseau français et aux perspectives à l’export. Il s’agit de faire évoluer le modèle de la grande vitesse en l’axant moins sur la performance technique, et davantage sur l’optimisation des coûts, l’interopérabilité et la capacité : +25% de places par rapport à un Euroduplex, un tronçon central modulable selon les souhaits du client, une consommation d’énergie de traction réduite jusqu’à 50% par rapport à un TGV actuel. Pour y parvenir, le plan réunit, autour d’Alstom Transport, un ensemble de partenaires industriels, essentiellement des PME et ETI, ainsi que des laboratoires de recherche. L’Etat a demandé à l’Ademe d’examiner dans le cadre des investissements d’avenir la faisabilité d’un apport en capital, en investisseur avisé aux côtés d’Alstom Transport, dans une entreprise commune destinée à porter les efforts de R&D nécessaires à la concrétisation de ce TGV du futur. Les discussions sont en cours avec l’objectif de conclure d’ici fin avril. Cette entreprise commune pourrait ensuite répondre à un appel d’offres européen qui serait lancé d’ici l’été par la SNCF pour construire un « partenariat d’innovation ». Le résultat de cet appel d’offres pourrait être connu début 2016, permettant, si la proposition d’Alstom et de ses partenaires est retenue, d’engager les développements avec l’objectif de premières livraisons du TGV du Futur à l’horizon 2019. L’entreprise commune pourrait en parallèle concevoir les rames répondant aux marchés déjà identifiés à l’export.
Le plan “Navires écologiques” vise à réduire de 50% la consommation d’énergie fossile ainsi que l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie des navires. L’appel à projets « Navires du futur » va être ouvert début avril 2015 par l’Ademe sur les fonds du programme d’investissements d’avenir.
Dans le cadre du plan “stockage de l’énergie”, quatre actions phares sont menées de front : l’approvisionnement en composants actifs pour batterie de hautes performances avec le lancement d’ici la fin de l’année en France de la construction d’une usine ; le développement d’une offre de « stack » (cœur de pile à combustible) française compétitive : un accord industriel est en cours de finalisation ; le stockage nomade de l’hydrogène avec le lancement d’un projet d’installation d’une ligne pilote en France ; le stockage haute pression de l’hydrogène avec le lancement du processus d’homologation d’un réservoir composite afin de faire émerger une offre française adaptée à la mobilité et à l’aéronautique.
Enfin, le plan “Bornes électriques de recharge” contribue directement à la politique du Gouvernement en faveur du développement de l’électromobilité. Fédérant l’ensemble des acteurs industriels du secteur, il a notamment contribué à l’accélération du déploiement du réseau national d’infrastructures de recharge avec deux projets de dimension nationale, l’un porté par le groupe Bolloré (16 000 points de charge) et l’autre par la Compagnie Nationale du Rhône. Une accessibilité plus facile pour les utilisateurs du véhicule électrique est également prévue (nouveaux panneaux de signalisation, répertoire public des stations de recharge sur data.gouv.fr, création de l’Afirev, association créée par les opérateurs de l’électromobilité pour échanger des données et les rendre accessibles aux particuliers). Poursuivant dans cette direction, il va également s’adjoindre un volet plus industriel pour faire émerger des projets pouvant déboucher sur une offre française complète dans les modes de charge du futur (sans fil par induction notamment).